En salles : Une histoire pleine de rebondissements qui éclaire des événements historiques méconnus, un casting interstellaire, une reconstitution soignée... Amsterdam offrait les promesses d'un grand film. Hélas, David O. Russell n'est pas parvenu à nous exalter. Enfin, pas totalement.
Burt, Harold et Valérie sont des amis aussi soudés que les trois doigts de la main d'un soldat amputé lors de la bataille de la Somme. C'est en effet la première guerre mondiale qui leur a permis de se rencontrer et de panser ensemble leurs blessures. Réfugiés à Amsterdam où ils ont joui d'une vie de bohème, ils se sont promis de ne jamais se séparer. Une promesse sans lendemain. Burt et Harold sont rentrés à New York, Valérie a disparu. Le premier a ouvert un cabinet médical, le second officie comme avocat. Tous les deux sont sollicités par la fille d'un général qui souhaite réaliser une autopsie du corps de son père décédé. Elle suspecte qu'il a été assassiné.
Une mort mystérieuse qui débouche sur une enquête semée d'embuches... ça part bien. D'autant que le récit est habité de personnages hauts en couleurs interprétés par une constellation de stars : Christian Bale, Margot Robbie, John David Washington, Chris Rock, Anya Taylor-Joy, Zoe Saldaña, Mike Myers, Michael Shannon, Timothy Olyphant, Andrea Riseborough, Taylor Swift, Matthias Schoenaerts, Alessandro Nivola, Rami Malek et Robert De Niro. Chacun livre une interprétation captivante. Les décors et costumes sont magnifiques.
Nous voici donc plongés dans un entre-deux guerres aux Etats-Unis, où les vétérans sont traités comme des parias, où le racisme et la haine ne rampent plus mais cavalent dans toutes les strates de la société. Ambiance décadente et inquiétante. Tous les ingrédients sont là pour nous captiver mais ça ne marche pas. David O. Russell fait partir son récit dans toutes les directions et s'avère incapable de rendre ses personnages attachants, à quelques exceptions près. Les émotions sont rares et fugaces au sein de ce chaos dont on ne comprend pas les enjeux.
La frustration nous gagne et puis, le cinéaste se ressaisit pour les vingt dernières minutes du film. Il resserre l'intrigue, instaure une tension qui va crescendo et conclut son film de manière émouvante. Enfin !, s'exclame-t-on, tout en regrettant qu'il ait fallu attendre aussi longtemps pour être touchés. Quel film grandiose Amsterdam aurait-il pu être.
Anderton
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