A lire : Justicier aussi tourmenté qu'implacable, Batman donne le meilleur de lui-même quand il est seul contre l'adversité. Le Britannique Jock lui en donne une nouvelle fois l'occasion dans un récit haletant et violent intitulé Batman One Dark Knight.
La police de Gotham a décidé de transférer le dangereux criminel E.M.P. de l'asile d'Arkham à la prison ultra-sécurisée de Blackgate. Un transfert de nuit à travers la métropole en pleine canicule. Malgré la présence de Batman, qui escorte le fourgon blindé, tous les gangs sont bien décidés à empêcher le prisonnier à arriver à sa destination finale.
Le titre de l'album joue sur les mots. Le sombre Chevalier (knight) va passer une sombre nuit (night). Jock a imaginé une histoire simple qu'il déroule avec efficacité, prenant un malin plaisir à multiplier les embûches sur le parcours du héros. Jusqu'à la coupure d'électricité généralisée qui plonge les rues de Gotham dans une obscurité totale. Ne pouvant plus utiliser ses équipements électroniques, Batman doit s'en remettre à lui-même. Le justicier est fort et tenace mais les malfrats sont prêts à tout et le prisonnier est doté de dangereux pouvoirs.
On est happé par cette histoire sans temps morts, riche en rebondissements et ponctuée d'affrontements spectaculaires. Le dessin de Jock, direct, sans fioritures, dominé par un noir qui semble avoir été étalé d'un trait rageur, nous plonge dans une ambiance inquiétante. L'artiste malmène les cases et déconstruit les planches pour faire passer des émotions qui nous sautent au visage. Urban Comics a eu raison de choisir le grand format pour mettre en valeur cet album brillant comme une lame d'obsidienne qui jaillit sous la pleine lune.
Découvrez les premières planches de Batman One Dark Knight
Anderton
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