lundi 11 février 2008

Roy Scheider, mort d'un géant

Artistes : C’est le genre de nouvelles qui te frappent pire qu’un direct au foie. Sauf que là, c’est au cœur. Roy Scheider est mort. Il avait 75 ans. Il était soigné à l'hôpital de Little Rock, dans l'Arkansas, pour une maladie qui n’a pas été rendue publique.
Roy Scheider, pour moi, c’est le shérif Brady des Dents de la Mer (Steven Spielberg) : un type qui a peur de l’eau et qui se retrouve à chasser le grand blanc entre un universitaire un poil prétentieux et un pêcheur macho.
Un héros ordinaire sur lequel Spielberg a appliqué (en mieux) le plan génial inventé par Hitchcock sur Sueurs Froides (Vertigo) : zoom avant + travelling arrière (ou l’inverse).
C’est aussi le chorégraphe d’All That Jazz (Bob Fosse) qui meurt d’un cancer à l’hôpital et qui se rappelle de ses années folles. Un film que même ceux qui détestent les comédies musicales sont obligés d’adorer.
Pote à Popeye
Roy Scheider, c’est aussi le collègue de Popeye dans French Connection (William Friedkin) : il est un peu éclipsé par la prestation magistrale de Gene Hackman. C’est enfin, le type qui dans Marathon Man (John Schlesinger) se fait à moitié découper la main par un fil à couper le beurre alors qu’un assassin tente de lui ouvrir la carotide par derrière…
Bref, Roy Scheider, c’est un immense comédien qui a surtout illuminé le cinéma des années 70. Il a fait d’autres choses depuis, entre grand et petit écrans, mais rien d’aussi marquant que par le passé. Comme Jean-Pierre Cassel, on le verra en 2008 dans deux films posthumes : Iron Cross et Dark Honeymoon. Deux séries B.
Anderton

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je l'avais évidemment adoré dans "Jaws", découvrant pour la première fois son regard de cocker et sa carrure d'anti héros, chétive et maladroite.

Anonyme a dit…

RIP Roy.

Sinon, l'effet dont tu parles, s'appelle un travelling compensé.

cineblogywood a dit…

C'est con, fallait y penser.
Merci Flo.