vendredi 20 avril 2007

Jean-Pierre Cassel, la classe incarnée

Artistes : Quelques lignes quand même pour saluer la mémoire d'un grand comédien français, trop peu employé, à mon goût. Jean-Pierre Cassel, pour moi, c'est la classe incarnée.
Une décontraction apparente et un sourire éternel qui cachaient un talent énorme. Cassel savait danser, chanter, jouer la comédie. Comme ces acteurs de la grande époque hollywoodienne qu'il admirait tant, Gene Kelly en tête. Tout cela semblait si facile alors qu'on imaginait évidemment le boulot de dingue derrière. Et puis, il avait l'air sympa. Avec les artisses, faut s'méfier, hein, mais là, je ne pense pas me tromper. Je me demande même si je l'ai jamais entendu dire un gros mot dans un film. Peut-être un "chier" ou un "merde" mais ça ne sonnait pas vulgaire dans sa bouche.

Feu follet, French lover...
D'accord, il a fait quelques daubes, au cinéma comme au théâtre, où il partagea l'affiche avec Linda de Souza dans La Valise en carton ! Sa prestance et son charme l'ont souvent cantonné aux rôles de French Lover dans quelques hollywooderies (Ces Merveilleux Fous Volants dans leurs Drôles de Machines) et, plus tard, à faire le vieux beau. Mais il nous laisse de beaux souvenirs. Je le revois feu follet dans les premiers films de Philippe de Broca (une de mes idoles) : avec Les Jeux de l'Amour et Le Farceur, il devient une méga-star, tel Jean Dujardin aujourd'hui. Il est aussi génial en résistant-martyr dans L'Armée des Ombres de Jean-Pierre Melville et en bon père de famille dans La Cérémonie de Claude Chabrol.
Comme Jacques Villeret, Jean-Pierre Cassel nous quitte alors que plusieurs de ses films s'apprêtent à sortir : il aurait pu faire le voyage à Cannes car il joue dans Le Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel, en compétition officielle. Il chausse à nouveau ses souliers à bout en métal dans J'aurais voulu être danseur d'Alain Berliner ; porte la barbe druidique dans Astérix et les Jeux Olympiques. Il partage aussi l'affiche avec son fils Vincent dans L'Instinct de mort et L'Ennemi public n°1, deux films de Jean-François Richet sur la vie de Mesrine. On a hâte de le retrouver, Monsieur Cassel.
Anderton

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il va nous manquer, Monsieur Cassel

Anonyme a dit…

Il faut se préparer à les voir partir les uns après les autres, ceux qui ont fait le Cinéma français, et c'est dur.
Ta présence sur nos écrans, petits ou grands va nous manquer.
Salut Monsieur Cassel.