Sucker Punch : mother sucker !

En salles : C’est officiel on a perdu Zack Snyder quelque part entre une histoire d’oiseaux tout sauf chouette (Le Royaume de Ga’Hoole) et la découverte du mouvement perpétuel : Sucker Punch. Je m’explique : Zack Snyder a un putain de talent, manie la caméra comme un maitre sushi capable de découper un morceau de thon en plein vol, il a un vrai sens visionnaire de l’image, mais il a aussi le don de l’infiniment vide de Luc Besson pour les scénarios.

Dragons + Avion + Action + explosions = indigestion

Pour son premier film en tant que scénariste, le garçon se perd dans une histoire sans fond qui lui permet d’envoyer du lourd dans ses délires numériques. L’histoire ( ?) : grosso merdo, une jeune fille accusée à tort de plein de choses tristes se retrouve dans un asile (pfffff). Quand elle danse, elle s’évade par l’esprit (waouh). Du coup, elle danse 4 fois pour nous montrer 4 délires sous acide de son auteur. La première fois,

tu te dis : pas mal (elle combat 3 samouraïs géants dans un temple digne d’un bon jeu vidéo, pourquoi pas). La deuxième fois, la meilleure, donne de l’espoir : un mix de 14-18 meets zombie, le baron rouge et les sentiers de la gloire… pourquoi pas (bis) ! Ensuite, le mouvement perpétuel est en route et le 3e délire envoie Le seigneur des anneaux chez 1941 période Spielberg, avec des Dragons aussi dedans… Le dessert est le moins digeste avec robot dans un train. Il ne manque que Steven Seagal.

Au final, passé 10 minutes de pur étonnement visuel hallucinant, le réalisateur nous prouve s’il en était besoin que sans scénario, le meilleur des talents explose comme un gros zeppelin. Son message pré-pubère de "Crois en toi" se joint a une propagande pour les jeux vidéos où l’on pourrait presque lire : si tu veux t’évader, joue aux jeux vidéos. Et donc, on finit lobotomisé. Comme le personnage principal. Bon, je retourne jouer à Top Spin 4 !

Marcel Martial (Zack a dit : dodo !)