Buzz : Champs-Elysées, jeudi 28 avril, 10h. Paramount France a réuni tous les oisifs de la grande famille du cinéma pour présenter sa programmation de fin d’année. En attisant la curiosité des uns, des images inédites de Super 8 devraient être projetées, et l’appétit des autres, un petit déjeuner sera servi à partir de 9h30, la société qui a rendu l’Artesonraju célèbre est parvenue à remplir la salle principale du Gaumont Marignan. Au menu, la projection de séquences inédites de 5 des plus grosses sorties du studio sur le second semestre : du lourd, du très lourd, du trop lourd.
Transformers 3 – Sortie salles le 29/06
Après une introduction qui a le mérite d’être courte à défaut d’avoir un intérêt, les lumières s’éteignent enfin pour laisser apparaître le visage réjoui de Michael Bay. Nabab à casquette, il est tel que je l’imaginais : bravache, puéril et persuadé que le plus est toujours équivalent au mieux. Comme s’il avait fait ses premières armes dans le porno. Il nous informe que son film sera en 3D et pas n’importe laquelle, la plus aboutie, la plus performante, la plus mieux. Tout simplement. Comme un grand gamin fier de ses jouets. Certes Michaël mais maintenant il faudrait songer à écrire un scénario autrement qu’avec de la dynamite...
Les images qu’il nous balance sont pourtant bluffantes : ça pétarade, ça virevolte, ça ferraille dans tous les sens tout en nous ménageant quelques instants de répit grâce à une ou deux séquences à l’humour facile (rien de péjoratif dans ce propos, le caméo de John Malkovitch est particulièrement réussi). Nous faisons ainsi la connaissance de la nouvelle petite amie de Shia le beauf (Rosie Huntington-Whiteley): un charisme callipyge et des yeux qui crient braguette laissent à penser que les éjaculateurs précoces ne verront pas la fin du film. Bref, Transformers 3 c’est pareil que les 2 premiers mais en plus.
Le fracas des decep’titcons s’estompe à peine que JJ Abrams est à l’écran, derrière un pupitre, tout endimanché. Il est tel que je l’imaginais : petit. Et futé, comme Robert Hue. Il vient nous parler de Super 8 : l’histoire d’une bande de gamins qui tournent un film dans les années 80 et qui assistent à la fuite d’une « chose » dissimulée par le gouvernement. La salle retient son souffle : verra-t-on enfin cette « chose » ? Et bien oui…Mais je ne peux pas vous en dire plus. J’ai en effet signé un papier m’interdisant d’écrire qu’une sorte de @$#&%§ apparaît dans le reflet d’une flaque. Bref, Super 8, c’est Cloverfield qui rencontre les goonies.
Cowboys et envahisseurs – Sortie salles le 24/08
Je devais dormir quand Jon Favreau a présenté son film. N’en reste pas moins que je suis resté scotché par les 2 petites oreilles de Daniel Craig supportant difficilement le stetson. Une vraie tête d’alien. Nous connaissions tous le pitch : des extraterrestres aux intentions belliqueuses débarquent à Daisy Town. Prometteur. Les images me laissent pourtant sceptique : ce qui paraissait invraisemblable sur le papier semble finalement impossible à traduire à l’écran. Pas de conclusion définitive toutefois : le scénar ne se limite pas au pitch, Jon s’est entouré de la même équipe que pour Iron Man (la qualité des effets spéciaux est garantie) et il y a Harrison Ford… ça fait plaisir de le voir chapeauté. Bref, Cowboys et envahisseurs c’est Indiana Jones face aux Men in Black.
Mission impossible : protocole fantôme – Sortie salles le 14/12
Tom Cruise est Ethan Hunt. Il est sportif, intrépide, séduisant. A le voir grimper sur la plus haute tour du monde à Dubaï, courir la mâchoire crispée entre 2 files de voitures et prendre un verre au comptoir d’un hôtel luxueux, j’ai eu l’étrange impression d’être devant un spot de pub pour déodorant. Parce qu’il le vaut bien. A défaut d’être funky, le film à l’air efficace : une intrigue pas très originale mais prenante, des scènes d’actions impressionnantes et une distribution sans faute : Simon Pegg, Jeremy Renner et Léa Seydoux sont de la partie ! Bref, Mission impossible 4 c’est mission impossible en 2011.
Footloose – Sortie salles le 21/12
Le remake du film de 1984. Des jeunes épris de liberté dansent dans un garage. Très peu pour moi. Si vous cherchiez l’intrus dans la liste de ces blockbusters annoncés (tous passeront la barre du million d’entrées sans difficulté), vous venez de le trouver.
Mon conseil : Paramount fait dans le grand public et je ne serai pas là pour le leur reprocher.
Sentenza
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