En DVD et Blu-ray : Dans le genre "film familial à mater pépouze sur le canap pendant qu'il fait froid dehors", Free Guy fait sacrément le job. Le film de Shawn Levy, disponible en vidéo, offre de l'action, de l'humour et un Ryan Reynolds comme on l'aime.
Guy est un gentil gars sans histoire. Au réveil, il salue son poisson rouge, enfile sa chemise bleue et un pantalon beige, passe prendre un café bien sucré puis rejoint son guichet à la banque. Laquelle va se faire plusieurs fois cambrioler dans la journée. Il arrive aussi qu'en chemin, Guy se fasse exploser la tête ou renverser par une voiture. Ou par un hélico. Mais ce n'est pas grave car le lendemain, tout recommence comme avant. C'est que Guy est un PNJ, un "personnage non-joueur" d'un jeu vidéo, Free City. Or, un beau jour, Guy croise une femme fatale dont il tombe immédiatement amoureux. Molotov Girl est l'avatar d'une joueuse, Millie Rusk, qui est à l'origine du code de Free City, que s'est approprié Antwan Hovachelik, le boss egocentrique de Soonami. Molotov Girl est bien décidé à trouver la faille dans le système pour récupérer sa création. Et Guy va s'avérer un indispensable complice.
Le récit s'inspire autant de films (Un jour sans fin, Ready Player One, The Truman Show, Matrix, Les Mondes de Ralph) que de jeux vidéo (Grand Theft Auto, Fortnite). Rien de révolutionnaire dans le concept donc mais la création du monde virtuel est bien foutue grâce à un beau boulot sur les effets spéciaux. Et c'est évidemment marrant de voir les PNJ agir comme si de rien n'était tandis que des chars arpentent les boulevards et que des avatars lourdement armés canardent à tout-va. Il y a beaucoup de petits détails savoureux, que ce soit dans les décors, les habits des personnages et certaines actions de joueurs pas très bons, dont les avatars courent sur place ou répètent les mêmes mouvements.
Shawn Levy s'en donne à coeur joie dans ce théâtre virtuel. Sa caméra ne tient pas en place, tout comme lui d'ailleurs, qui apparaît toujours hilare et péchu dans les bonus de l'édition 20th Century Studios. Le film nous emporte par son rythme, son énergie et ses trouvailles visuelles. Avec en prime, une bande son qui réunit Mariah Carey (non, rassurez-vous, elle ne chante pas Noël), Digital Underground et Mama Cass.
Mais, évidemment, c'est Ryan Reynolds qui fait tout le sel (ou plutôt le sucre) de Free Guy. Là encore, le Canadien fait très bien ce qu'il sait faire, à savoir le type gentil, un peu naïf, qui peine à trouver sa place dans un monde de brutes. Un Canadien, quoi. Ryan nous fait beaucoup rire, nous émeut parfois. Jodie Comer assure en badass-kickass virtuelle mais elle est surtout craquante dans le rôle de la geekette Millie. En revanche, je suis plus réservé sur les interprétations de Joe Keery (le boyfriend geek de Millie) et de Taika Waititi. J'apprécie pourtant les compositions du Néo-zélandais mais là, s'il arrive à faire d'Antwan à une sacrée tête à claques imbue d'elle-même, il peine à le rendre inquiétant. On n'arrive pas à croire qu'il peut être vraiment méchant et ça pénalise l'histoire. Sinon deux seconds rôles m'ont emballé : Lil Rel Howery, qui interprète le meilleur ami de Guy avec une énergie proche de celle de Kevin Hart, et Utkarsh Ambudkar, en développeur de jeu vidéo dont l'avatar est un lapin rose avec des gros abdos. En parlant d'abdos, Channing Tatum incarne quant à lui un bad boy de Free City... qui s'avère contrôlé par un éternel ado, ce qui donne lieu à une séquence très marrante.
Il y a quelques belle surprises, avec notamment un caméo hilarant et la participation de gamers influenceurs (je n'ai aucun mérite à les avoir reconnus, mon ado me les a pointés du doigt) , mais je ne vais pas vous gâcher la joie de les découvrir. L'édition est complétée par pas mal de bonus qui reviennent sur la conception du film et les prouesses techniques auxquelles elle a donné lieu.
Bref, pour la Noël, retrouvez-vous sous le Free Guy (vous l'avez, hein ?) !
Anderton
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