lundi 22 mai 2023

Le Festival de Cannes selon Aurélien Ferenczi (journaliste)

Festival de Cannes 2023 Questionnaire cannois Aurélien Ferenczi CINEBLOGYWOOD

Critique de cinéma qui officie aujourd'hui sur Rashomon.fr, Aurélien Ferenczi ne peut plus se rendre au Festival de Cannes. Alors il égrène quelques jolis souvenirs sur Twitter. Nous lui avons donc soumis notre Questionnaire cannois (lire toutes les interviews). Où il est question de la Palme d'Or 1662, de livres jamais ouverts, de dîner pour un mauvais film mais avec Brad Pitt et de propos aussi réconfortants qu'un rayon de soleil qui perce de sombres nuées au-dessus de la Croisette.  


Qu'allez-vous faire à Cannes ? 

Pour la première fois depuis 1985, je ne serai pas présent au festival. Ma santé ne me permet plus m’y rendre et ne me le permettra plus. Mais déjà l’an passé, présent sur la Croisette, je n’avais vu aucun film. C’est une sorte de désengagement progressif. Cela étant dit, je remarque que le Festival de Cannes est aussi une sorte d’espace virtuel, rendu possible par la presse et les réseaux sociaux. Je n’y suis plus mais j’y suis un peu quand même et je vais "prendre la température du cinéma mondial" à travers le ressenti des festivaliers, cinéphiles amateurs ou professionnels. C’est intéressant aussi. Pour parodier ce bon vieux Corneille, Palme d’Or en 1662, Cannes n’est plus dans Cannes, elle est tout où je suis. 

Combien de fois avez-vous participé au Festival de Cannes

Grosso modo 35 participations, donc plus d’un an de ma vie. Depuis l’ancien palais, dévolu à la quinzaine quand je suis arrivé pour la première fois, jusqu’à la billetterie qui a tant fait parler cette année. Pour faire court, les fêtes étaient jadis plus intimes et plus festives, mais je crois que globalement les films sont meilleurs aujourd’hui. Il me semble qu’avant les années 2000, il y avait encore au sein de la compétition des trous d’air considérables qui se sont beaucoup réduits. Thierry Frémaux a beaucoup élargi la palette de la sélection.

Qu’attendez-vous de cette édition 2023

De voir ce que ça fait de la vivre de l’extérieur, et du coup d’entériner la coexistence de deux cinéphilies, l’une heureuse d’un certain classicisme, l’autre toujours avide de formes nouvelles. Cette coexistence gagnerait à être plus pacifique.

Quel est votre plus grand plaisir pendant le Festival ? 

Être au Festival, c’est-à-dire voir des films dans des conditions extraordinairement privilégiées, en parler, croiser amis et collègues, avoir l’impression d’être dans une bulle d’énergie et de culture extraordinaire. Ne pas être chez moi, savoir que ce qui suit, la longue pente vers l’été, m’attend au retour.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

Les avis à l’emporte-pièce, à commencer par les miens.

Quel est votre plus beau souvenir ? 

Impossible d´en trouver un, ils sont multiples et beaucoup sont les plus beaux, qu’il s’agisse d’épiphanie de spectateur, de la douceur du climat, de la beauté du paysage, du plaisir d’être ensemble [Aurélien Ferenczi a tout de même partagé quelques souvenirs cannois sur Twitter, NDLR].

Qu’y a-t-il dans votre valise ?

Il y avait toujours un livre, que je n’arrivais pas ouvrir

Quel est votre truc pour tenir le coup pendant la quinzaine ?

Passer le premier week-end...

Pour quel(le) artiste redeviendriez-vous un fan de base si vous le/la croisiez sur la Croisette ?

Je suis toujours resté un fan de base, même si avec les années, on gagne en privilèges.

Votre fête cannoise la plus délirante, c’était où et quand ?

En vrac, la soirée de Journal intime, rapatrié d’urgence en intérieur à cause de la pluie, celle d’un film des Coen, je crois que c’est O’Brother, dans une villa somptueuse, ce dîner pour un mauvais film où est apparu Brad Pitt. Mais délirer, je n’ai jamais su

Quelle est votre Palme d’Or préférée ? 

On a souvent de la tendresse pour le film chouchou oublié du palmarès. Sinon, La Dolce Vita, Apocalypse now, Pulp Fiction, etc.

Quel est votre programme après le Festival ?

Voir les films du Festival, enfin.


Sur Twitter, suivez @aurelferenczi

Photo : DR + Aurélien Ferenczi

Anderton


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