Retour à Hong Kong avant la rétrocession avec trois films d'action des 80s-90s qui ont fait les beaux jours des vidéoclubs : la trilogie Tiger Cage est proposée dans un coffret blu-ray édité par HK Vidéo. L'occasion de (re)voir Donnie Yen tout jeune et déjà prometteur.
Sortis respectivement en 1988, 1990 et 1991, les trois films ne sont pas liés par l'histoire ou les personnages mais ils présentent une même vision crue de la criminalité à Hong Kong (découvrez notre dossier). L'archipel n'a pas encore été rétrocédé à la Chine, l'influence britannique est manifeste sur les panneaux et affiches bilingues. On sent que la colonie de Sa Majesté s'extirpe de la pauvreté dans laquelle elle baigne depuis des décennies, sans pour autant renier ses racines chinoises. Les personnages travaillent dans des tours semblables à celles de Manhattan, ils habitent dans des appartements de style occidental mais lorsqu'ils arpentent la cité, ils se retrouvent bien vite dans des ruelles animées et débordant d'échoppes et restaurants traditionnels.
HK Vice
La drogue infeste le territoire, le fric fait tourner les têtes, comme au pays de Reagan. C'est dans ce décor à l'énergie électrique que s'affrontent policiers intègres, flics pourris, membres de triades et assassins venus des USA. Les frontières entre amis et ennemis sont instables, ce qui entraîne des rebondissements qui contribuent à la réussite de la trilogie.
Les autres ingrédients du succès sont cet Hong Kong aujourd'hui disparu donc, et les nombreux combats et courses-poursuites. Le réalisateur Yuen Woo-ping choisit une approche crue. Pour autant, que les protagonistes sortent les flingues ou qu'ils pratiquent le kung fu, chaque affrontement est chorégraphié (par le cinéaste, qui a plus tard imaginé les fight scenes de Matrix et Kill Bill) avec maestria. J'ai perçu l'influence de Miami Vice dans l'esthétique du premier film, notamment dans la séquence du début, avec des néons omniprésents et cette musique so 80s.
Donnie donne tout
Les deux premiers films mettent en scène Donnie Yen dans ses troisième et cinquième rôles au cinéma. Tous sous la direction de Yuen Woo-ping. Sa fraîcheur et son charisme explosent à l'écran. Sa dextérité et sa maîtrise des arts martiaux impressionnent. De side kick dans Tiger Cage, il devient tête d'affiche dans le deuxième opus. C'est mon préféré de la trilogie car il vire à la comédie d'action. Yen s'avère très drôle et forme un joli duo avec Rosamund Kwan. Leurs personnages, que tout oppose, se retrouvent en cavale. Ils se supportent comme ils peuvent mais le danger les amène à se rapprocher l'un de l'autre. A partir de cette situation classique, le réalisateur nous entraîne dans une course folle, pleine d'action et d'humour. Un précieux coffret vidéo. Attention, édition limitée !
Anderton
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