En salles : Shining, Psychose, L’Exorciste, il y a des films comme ça qui vous glacent le sang… Et ça devient vraiment flippant quand il s’agit d’un documentaire et pas d’une fiction. Jesus Camp, de Heidi Ewing et Rachel Grady, fait partie du genre. Au programme : plongée dans un camp évangéliste encadré par Becky Fisher, femme pasteur pentecôtiste. Son créneau à Becky, ce sont les enfants. Les gamins, les marmots, les petites têtes blondes qui ne connaissent pas grand-chose du monde et qui croient forcément tout ce que disent les grands. Du coup, quand on les menace d’être damnés pour avoir lu Harry Potter parce la sorcellerie c’est le démon ; ou quand on leur met en main de faux embryons pour leur faire comprendre que l’avortement, c’est moche, ils tremblent. Ils tremblent, ils se repentent, ils se prosternent, ils crient les yeux levés vers le ciel et ils pleurent souvent. Certains d’entre eux n’ont même pas cinq ans.
Comme des soldats
Et si on appelait ça par son véritable nom ? Une méthode efficace de lavage de cerveau. Ces gamins ont la malchance d’être tombés au milieu d’illuminés qui, au lieu de les envoyer en classe de mer, décident d’aller les faire gentiment embrigader. Ce qui donne des frissons, ce n’est pas simplement de les voir pleurer. C’est de constater qu’ils gobent tout ce qu’on leur raconte et qu’ils en deviennent persuadés. Donc ils prêchent et font fièrement les prosélytes dans la rue, à l’école ou au bowling. Obéissants comme une petite armée de nouveaux convertis. Convaincus comme des soldats prêts à mourir pour la mère patrie.
Tiens, parlons-en de la mère patrie. Elle est loin d’être invisible dans le film. En dehors du George Bush en carton qui trône dans la salle, il y a les drapeaux et les prières que les enfants sont invités à faire afin que le Juge Alito – conservateur, contre l’avortement et… évangéliste lui aussi – puisse être élu à la Cour suprême. Oui, ça fait bien flipper. Parce que ces enfants là, ceux du XXIème siècle, semblent sur le point de passer à côté d’une des clauses spécifiques de leur Constitution. L’Etat ne doit pas favoriser une religion au profit d’une autre, ça ne date pas d’hier et c’est écrit noir sur blanc.
Le film est tel qu’il est, avec ses parti-pris évidents, mais assez subtil pour ne pas tomber dans la propagande. On en ressort très inquiet et très troublé parce que les victimes manipulées qui ne comprennent rien à ce qui leur arrivent, ce sont les enfants. Franchement, parfois, faudrait vraiment pas écouter les grands.
Black-mamba
Et si on appelait ça par son véritable nom ? Une méthode efficace de lavage de cerveau. Ces gamins ont la malchance d’être tombés au milieu d’illuminés qui, au lieu de les envoyer en classe de mer, décident d’aller les faire gentiment embrigader. Ce qui donne des frissons, ce n’est pas simplement de les voir pleurer. C’est de constater qu’ils gobent tout ce qu’on leur raconte et qu’ils en deviennent persuadés. Donc ils prêchent et font fièrement les prosélytes dans la rue, à l’école ou au bowling. Obéissants comme une petite armée de nouveaux convertis. Convaincus comme des soldats prêts à mourir pour la mère patrie.
Tiens, parlons-en de la mère patrie. Elle est loin d’être invisible dans le film. En dehors du George Bush en carton qui trône dans la salle, il y a les drapeaux et les prières que les enfants sont invités à faire afin que le Juge Alito – conservateur, contre l’avortement et… évangéliste lui aussi – puisse être élu à la Cour suprême. Oui, ça fait bien flipper. Parce que ces enfants là, ceux du XXIème siècle, semblent sur le point de passer à côté d’une des clauses spécifiques de leur Constitution. L’Etat ne doit pas favoriser une religion au profit d’une autre, ça ne date pas d’hier et c’est écrit noir sur blanc.
Le film est tel qu’il est, avec ses parti-pris évidents, mais assez subtil pour ne pas tomber dans la propagande. On en ressort très inquiet et très troublé parce que les victimes manipulées qui ne comprennent rien à ce qui leur arrivent, ce sont les enfants. Franchement, parfois, faudrait vraiment pas écouter les grands.
Black-mamba
Spéciale kassdédi à Matt - La Fée C.* : Ok, c'était trop bien mais à cause de toi, j'ai même pas vu Spiderman... Mec, tu vas me le payer...
1 commentaire:
Black Mamba est de retour ! Et quel retour !
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