dimanche 19 mai 2019

Le Festival de Cannes selon Antoine Sire (acteur chez Lelouch)

Buzz : Antoine Sire n'a joué que dans deux films. Chacun réalisé par Claude Lelouch. Le premier, Un Homme et une femme, a remporté la Palme d'or en 1966 ; le second, Les Plus belles années d'une vie, est présenté hors compétition au Festival de Cannes 2019. Pour sa première venue sur la Croisette en tant qu'adulte, nous lui avons soumis notre Questionnaire cannois (lire toutes les interviews). Il évoque une drôle de frimousse, une apparition somptueuse et Lelouch, forcément.


Qu’êtes-vous venu faire à Cannes ?
Assister à la présentation des Plus belles années d’une vie.



Combien de participations à Cannes ?
Deux si l’on compte Un homme et une femme, Palme d’Or 1966. Mais, âgé de 5 ans, je n’avais pas participé à la cérémonie.

Qu’attendez-vous de l’édition 2019 ?
Je comprends que les femmes sont à l’honneur. Que les meilleures gagnent.

Quel est votre plus grand plaisir ?
Je vous le dirai après ! Je suis habitué des festivals de films classiques mais c’est mon premier Cannes.

Qu’est-ce qui vous énerve ?
Que Drôle de frimousse [Funny Face de Stanley Donen, NDLR] avec Audrey Hepburn et Fred Astaire n’ait pas eu la Palme d’Or. Mais c’était en 1957 : j’ai eu le temps de m’en remettre. 


Votre plus beau souvenir ?
L’apparition de la somptueuse actrice afro-américaine Dorothy Dandridge en 1955 pour Carmen Jones [d'Otto Preminger, sorti en 1954, NDLR], chef-d’œuvre qui vient de ressortir en blu-ray. Je n’étais pas né mais je regarde souvent le reportage réalisé à l’époque par François Chalais : la Croisette était vraiment en émoi.




Qu’avez-vous dans votre valise ?
Revus et corrigés, la seule revue entièrement consacrée au cinéma classique.

Avez-vous un truc pour tenir le coup ?
Je ne bois jamais, je me couche tôt et je n’écris que sur des acteurs morts ou très âgés.

Avez-vous le souvenir d’une fête en particulier ?
Non puisque je ne suis jamais venu.

Pour quelles raisons reviendriez-vous à Cannes en tant que fan, pour des raisons extra-professionnelles ?
Je viendrai toujours au Festival de Cannes pour exprimer mon amour pour Claude Lelouch. Il est comme un membre de ma famille et par chance, c’est un génie. Il fait partie comme Tavernier, Scorsese ou Tarantino de ces cinéastes qui sont en même temps d’inépuisables cinéphiles. J’aurais voulu être petite souris sur l’épaule de l’enfant qu’il était quand il se cachait des nazis dans les cinémas des Grands Boulevards.

Votre Palme d’Or préférée ?
Un Homme et une femme, pour Lelouch bien sûr mais aussi pour Jean-Louis, Anouk et Souad. Cette palme m’a donné une seconde famille, c’est inégalable [lire notre interview d'Antoine Sire sur Un Homme et une femme en 2016].


Votre programme après le Festival ?
Travailler sur les projets écologiques et sociaux financés dans le monde entier par BNP Paribas : c’est mon métier quand je ne m’occupe  pas de cinéma ! 

Sur Twitter, suivez @antoinesire

Travis Bickle

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