En DVD : C'est incontestablement l'évènement DVD de ce 1er semestre, plus attendu encore que la sortie des Watchmen Les Gardiens (découvrez ici notre dossier : trailer, photos, infos...) : l'oeuvre d'Eric Rohmer enfin disponible en DVD unitaires !
Marcel Martial en a eu la primeur, et m'a fait part de son enthousiasme. Il a bien raison, le bougre.
Car enfin, de Ma nuit chez Maud à L'Amie de mon amie, en passant par Le Beau mariage, c'est le best of d'un cinéaste majeur qui s'ouvre enfin à nos DVDthèques, dans de très riches éditions, toutes suivies d'entretiens-analyses – pour la plupart avec Eric Rohmer himself - passionnants.
Le Woody Allen français
Finesse des dialogues, précision diabolique des scénarios, beauté des actrices, sens aigu du cadrage, admirable choix des décors, génie du lieu : au-delà du caractère parfois un poil trop littéraire des intrigues sentimentales, Eric Rohmer apparaît ici comme un véritable cinéaste, créateur d’un univers qui lui est propre – une sorte de Woody Allen à la française : régularité de sa production, comédiens fétiches, découvreur de nouveaux talents, sens de l’humour et de l’ironie, références littéraires assumées (Pascal, Marivaux…).
La preuve en 8 films qu’Opening a eu la bonne idée d’éditer en unitaires :
Paris vu par… (1965): Paris, la Nouvelle Vague, 6 réalisateurs emblématiques dans un seul DVD.
Ma nuit chez Maud (1969) : chef-d’œuvre pascalien auvergnat. Jean-Louis Trintignant partagé entre la blonde Marie-Christine Barrault et la brune Françoise Fabian – on le comprend…
Le Genou de Claire (1970) : ou le Lac d’Annecy érotisé par le charme d’Aurora Cornu – quel nom ! – et de Béatrice Romand.
Le Beau mariage (1982) : le moins connu de la série. A redécouvrir dare-dare.
Pauline à la plage (1983) : Arielle Dombasle-Pascal Greggory-Simon de la Brosse-Fedor Atkine en Normandie : sans commentaires !
Les Nuits de la pleine lune (1984) : Marne la Vallée-Boffil-Fabrice Lucchini envoûtent la regrettée Pascale Ogier habillée par Dorothée Bis, dans son plus beau rôle. Musique d’Elli & Jacno. Cultissime.
Le Rayon Vert (1986) : un été à Biarritz. Lion d’Or à Venise.
L’Amie de mon amie (1987) : Cergy-Pontoise comme jamais vu, le bellâtre François-Eric Gendron, la charnelle Emmanuelle Chaulet.
Bref, de quoi vérifier l’influence majeure sur tout un pan du cinéma américain d’un cinéaste trop souvent caricaturé . Et de constater dans le même temps, en quoi cet héritier prolifique des moralistes des Lumières demeure un auteur rare et précieux dans un paysage cinématographique français gagné par le merchandising et la facilité – c’était ma séquence grognon !
Travis Bickle
Marcel Martial en a eu la primeur, et m'a fait part de son enthousiasme. Il a bien raison, le bougre.
Car enfin, de Ma nuit chez Maud à L'Amie de mon amie, en passant par Le Beau mariage, c'est le best of d'un cinéaste majeur qui s'ouvre enfin à nos DVDthèques, dans de très riches éditions, toutes suivies d'entretiens-analyses – pour la plupart avec Eric Rohmer himself - passionnants.
Le Woody Allen français
Finesse des dialogues, précision diabolique des scénarios, beauté des actrices, sens aigu du cadrage, admirable choix des décors, génie du lieu : au-delà du caractère parfois un poil trop littéraire des intrigues sentimentales, Eric Rohmer apparaît ici comme un véritable cinéaste, créateur d’un univers qui lui est propre – une sorte de Woody Allen à la française : régularité de sa production, comédiens fétiches, découvreur de nouveaux talents, sens de l’humour et de l’ironie, références littéraires assumées (Pascal, Marivaux…).
La preuve en 8 films qu’Opening a eu la bonne idée d’éditer en unitaires :
Paris vu par… (1965): Paris, la Nouvelle Vague, 6 réalisateurs emblématiques dans un seul DVD.
Ma nuit chez Maud (1969) : chef-d’œuvre pascalien auvergnat. Jean-Louis Trintignant partagé entre la blonde Marie-Christine Barrault et la brune Françoise Fabian – on le comprend…
Le Genou de Claire (1970) : ou le Lac d’Annecy érotisé par le charme d’Aurora Cornu – quel nom ! – et de Béatrice Romand.
Le Beau mariage (1982) : le moins connu de la série. A redécouvrir dare-dare.
Pauline à la plage (1983) : Arielle Dombasle-Pascal Greggory-Simon de la Brosse-Fedor Atkine en Normandie : sans commentaires !
Les Nuits de la pleine lune (1984) : Marne la Vallée-Boffil-Fabrice Lucchini envoûtent la regrettée Pascale Ogier habillée par Dorothée Bis, dans son plus beau rôle. Musique d’Elli & Jacno. Cultissime.
Le Rayon Vert (1986) : un été à Biarritz. Lion d’Or à Venise.
L’Amie de mon amie (1987) : Cergy-Pontoise comme jamais vu, le bellâtre François-Eric Gendron, la charnelle Emmanuelle Chaulet.
Bref, de quoi vérifier l’influence majeure sur tout un pan du cinéma américain d’un cinéaste trop souvent caricaturé . Et de constater dans le même temps, en quoi cet héritier prolifique des moralistes des Lumières demeure un auteur rare et précieux dans un paysage cinématographique français gagné par le merchandising et la facilité – c’était ma séquence grognon !
Travis Bickle
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