En salles : Soyons honnêtes : on avait très envie d'encenser Gran Torino (découvrez notre dossier : trailer, photo, infos...), à l'instar des critiques dont les propos – trop ! - louangeurs ornent l'affiche du dernier film de Clint Eastwood – à ce jour, son plus gros succès au box-office US. Car, oui, à Cineblogywood.com, on aime son flegme, sa classe, son humour, son regard, sa démarche, ses films – bref, on adore Clint Eastwood.
Mais là, comment ne pas avouer notre sentiment mitigé....D'accord, Clint en vieux grincheux, vétéran de la guerre de Corée, assure un max. Ok, la lumière est - comme toujours - hyper-soignée, la musique du fiston Kyle ouatée à souhait, la direction d'acteurs efficace, et la réalisation, classique et nerveuse.
Alors, qu'est-ce qui ne va pas ? L'intrigue ! Censée déjouer le politiquement correct, elle a été vue des millions de fois...Le récit d'apprentissage, doublé de la mise en place d'une vengeance appartient désormais au cimetière des clichés. D'autant qu'elle n'évite ni les situations convenues, ni les raccourcis scénaristiques, au détriment de la psychologie, voire de l'action.
Sans surprises, mou du genou, avec de très beaux morceaux dedans
Reste de très beaux moments : le portrait d'un homme seul au soir de sa vie, ayant pour seuls compagnons sa chienne et ses cannettes de bière ; l'évocation d'un trauma, toujours pas digéré, avec lequel se trimballe Walt Kowalski, le personnage incarné par Clint Eastwood.
Enfin, un dernier quart d'heure saisissant, où surgit ce qu'aurait dû être ce film : une oeuvre testamentaire et mélancolique sur la vie, la mort, le sacrifice et le salut – rien que ça. Dans une sorte de remake de L'Homme des hautes plaines, Clint atteint pendant ces 15 dernières minutes un sommet de mise en scène. C'est bien le minimum qu'on était en droit d'attendre de sa part : réussir sa sortie. Car tous ses films ont cela de commun : un final au moins toujours classieux, même les plus récréatifs d'entre eux – souvenez-vous du dernier plan de Space Cowboys.
Bref, dans la lignée de Jugé coupable, Clint Eastwood livre là un film sans surprises, un peu mou du genou, qui n'atteint ni l'ampleur narrative de L'Echange, ni la puissance émotionnelle de Million Dollar Baby, ni l'intensité tragique de Mystic River. Pour citer Marcel Martial, Clint is good, not God !
Travis Bickle
Mais là, comment ne pas avouer notre sentiment mitigé....D'accord, Clint en vieux grincheux, vétéran de la guerre de Corée, assure un max. Ok, la lumière est - comme toujours - hyper-soignée, la musique du fiston Kyle ouatée à souhait, la direction d'acteurs efficace, et la réalisation, classique et nerveuse.
Alors, qu'est-ce qui ne va pas ? L'intrigue ! Censée déjouer le politiquement correct, elle a été vue des millions de fois...Le récit d'apprentissage, doublé de la mise en place d'une vengeance appartient désormais au cimetière des clichés. D'autant qu'elle n'évite ni les situations convenues, ni les raccourcis scénaristiques, au détriment de la psychologie, voire de l'action.
Sans surprises, mou du genou, avec de très beaux morceaux dedans
Reste de très beaux moments : le portrait d'un homme seul au soir de sa vie, ayant pour seuls compagnons sa chienne et ses cannettes de bière ; l'évocation d'un trauma, toujours pas digéré, avec lequel se trimballe Walt Kowalski, le personnage incarné par Clint Eastwood.
Enfin, un dernier quart d'heure saisissant, où surgit ce qu'aurait dû être ce film : une oeuvre testamentaire et mélancolique sur la vie, la mort, le sacrifice et le salut – rien que ça. Dans une sorte de remake de L'Homme des hautes plaines, Clint atteint pendant ces 15 dernières minutes un sommet de mise en scène. C'est bien le minimum qu'on était en droit d'attendre de sa part : réussir sa sortie. Car tous ses films ont cela de commun : un final au moins toujours classieux, même les plus récréatifs d'entre eux – souvenez-vous du dernier plan de Space Cowboys.
Bref, dans la lignée de Jugé coupable, Clint Eastwood livre là un film sans surprises, un peu mou du genou, qui n'atteint ni l'ampleur narrative de L'Echange, ni la puissance émotionnelle de Million Dollar Baby, ni l'intensité tragique de Mystic River. Pour citer Marcel Martial, Clint is good, not God !
Travis Bickle
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