Membre fondateur de Cineblogywood (son Sentenza est irrévocable), Etienne Metras a lancé Outbuster avant de rejoindre Filmo, où il est en charge de la stratégie produit. Comme il fréquente le Festival de Cannes, nous lui avons soumis notre Questionnaire cannois (lire toutes nos interviews). Il parle de speed dating, de mine rougeaude, de sanisettes et de films, évidemment.
Qu'allez-vous faire à Cannes ?
Des rencontres essentiellement. Parfois anticipées dans le cadre de ma recherche de films et/ou de partenaires pour Filmo, parfois improvisées dans ma quête permanente de camarades de libations fortunés. Comme je n’y reste que quelques jours, le festival s’apparente donc pour moi à un speed dating éreintant dans lequel tous les participants ne parlent souvent que de cinéma et un peu d’argent.
Combien de fois avez-vous participé au Festival de Cannes ?
Ce sera la 4e fois, je suis encore un débutant sur la Croisette, je ne connais pas toutes les ficelles. Je n’ai pas la bonne couleur de badge et n’ai aucun truc sur les meilleures façons de s’incruster à des projos événements ou des salsas du démon. Ce qui ne m’empêche évidemment pas d’arborer la mine satisfaite, plus ou moins rougeaude selon les conditions apéritives et climatiques, du professionnel blasé revenu d’un peu de tout et de beaucoup de rien.
Qu’attendez-vous de cette édition 2024 ?
Finaliser une négo, en faire avancer quelques autres et amorcer les suivantes.
Quel est votre plus grand plaisir pendant le Festival ?
Comme il est compliqué d’enchaîner même trois jours de rendez-vous sans se réserver un créneau pour décompresser, je vais courir tous les matins dans les hauteurs de Cannes. De là-haut je contemple, narquois, cette rade aux ambitieux polyglottes et pathétiques et retarde le plus possible la nécessité d’y retourner. Je déconne, je prends un café et c’est reparti pour un tour !
Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?
La pluie. Même si la dispersion soudaine des festivaliers à Ray-Ban est un plaisir à chaque fois renouvelé. Complètement désorientés, ils courent en tous sens, beaucoup trop nombreux pour le peu d’abris réellement efficaces sur la Croisette. Quand elle s’accompagne d’une chute des températures, le frisson est à son comble.
Quel est votre plus beau souvenir ?
Je me souviens avoir partagé les sanisettes du palais entre Kamil Crottin et Michel Rodriguez. Sosies non binaires et officiels de qui vous savez, iels devisaient tranquillement sur le concours qui allait les départager le soir même. Un merveilleux moment dans l’intimité de stars du quotidien. Ma première fois n'était pas mal non plus.
Qu’y a-t-il dans votre valise ?
3 caleçons, 3 paires de chaussettes, 3 tee-shirts, 3 mousquetaires, une brosse à dents et mon mac.
Quel est votre truc pour tenir le coup pendant la quinzaine ?
Ne venir que 4 jours.
Pour quel(le) artiste redeviendriez-vous un fan de base si vous le/la croisiez sur la Croisette ?
La seule et l’unique Andie MacDowell.
Votre fête cannoise la plus délirante, c’était où et quand ?
Une crêpe flambée à La Quéquetterie, avec Rico le pizzaïolo et Cindy la paparazzi. En couple libre depuis 6 heures, ils pensaient pouvoir profiter de la situation du premier pour surprendre des célébrités affamées en manque d’anchois et de chorizo. Entre inculture et apathie, leurs problèmes étaient nombreux et insolubles. Ils se souviendront néanmoins toute leur vie de cette soirée avec Vincent Cassell, la seule et unique fois où ils ont approché une star à une consonne près.
Quelle est votre Palme d’or préférée ?
J’hésite évidemment mais je vais retenir The Tree of Life, juste pour le souvenir de cette séance où ma voisine me donnait des coups de coude pour s’échapper alors que j’étais totalement subjugué...
Quel est votre programme après le Festival ?
Puisque je n’en aurais pas eu le temps pendant le festival, ce sera surtout de regarder des films. Encore et toujours.
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