Contrairement à Dan Aykroyd et Chevy Chase, Eric Sivan n'est pas un drôle d'espion. Mais il est bien le cofondateur de la CIA, une agence de création publicitaire spécialisée dans le cinéma et l'entertainment. Et il est très drôle. Deux bonnes raisons de lui soumettre notre Questionnaire cannois (découvrez l'intégralité de nos interviews) que nous réservons aux habitués du Festival de Cannes. Eric évoque le dieu Clint, un Jack Black rock'n'roll et une fête qui aujourd'hui te ferait finir au trou.
Qu'allez-vous faire à Cannes ?
Cette année, j’y vais essentiellement pour organiser la French Convention à Cannes, 2e édition. Il s’agit de la déclinaison cannoise de la version parisienne dont la 10e édition a eu lieu au grand Rex fin janvier. C’est un événement pro monté par Le Film français et réservé aux exploitants de salles, où des distributeurs de films viennent présenter leur line up et des films en première exclusivité. L’année dernière, c’était la première projection du film Une année difficile, lancé par ses deux réalisateurs. Ils sont restés toute la projection avec leurs enfants. Un joli moment.
Combien de fois avez-vous participé au Festival ?
C’est ma 20e édition !
Qu’attendez-vous de cette édition 2024 ?
Je dois reconnaitre que j’attends surtout que la French Convention se passe bien ! Après, j’adorerais voir Furiosa. Je me suis refait Mad Max Fury Road ce week-end pour la 5e fois.
Quel est votre plus grand plaisir pendant le Festival ?
Le plaisir d’être là avant tout, et de croiser des gens que l’on "connaît" tous les 10 mètres. C’est quand même un immense plaisir quand on est cinéphile de croiser des réals, des acteurs, des chef op, etc. "C’est très satisfaisant", comme dirait mon dernier fils ! Et aussi découvrir des villas de ouf sur Cannes.
Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?
A peu près tout, car je vieillis. Il y a beaucoup de monde et donc les problèmes qui vont avec. La queue partout, devant les salles, les hôtels, les restos, les toilettes !
Quel est votre plus beau souvenir ?
Impitoyable en présence de Clint en 2017 ! Because Clint is God ! J’ai aussi un excellent souvenir d’une séance de minuit de Dernier train pour Busan. Ah, et la projo de Kung Fu Panda, en 2008, en présence de Jack Black qui, à l’apparition de son nom au générique de début, a lancé un "Oh yeeeaaaahhhhhh, Rock'n’rollll" de légende.
Qu’y a-t-il dans votre valise ?
Un cadavre. Non le strict minimum en adéquation avec la météo. Et du doliprane.
Quel est votre truc pour tenir le coup pendant la quinzaine ?
Ne jamais y aller plus de 5 jours.
Pour quel(le) artiste redeviendriez-vous un fan de base si vous le/la croisiez sur la Croisette ?
Clint. Steven. Tom. Jean. Et Manu Payet.
Votre fête cannoise la plus délirante, c’était où et quand ?
Je n’ai plus l’année, mais de mémoire c’était une fête Wild Bunch dans une villa somptueuse avec des attractions de dingos, dont une pêche à la femme ! Je m’explique : il y avait des femmes et des hommes en maillot de bain dans une piscine de mousse et toi, tu devais les pécher avec une canne à pêche ! Incroyable. Inimaginable aujourd’hui ! En plus si tu arrivais à les pêcher, tu avais le droit à un lap dance. Enorme. Quand je racontais ça le lendemain, et encore aujourd’hui, tout le monde me dit : "Mais noooon, tu déconnes ?!" Bon, aujourd’hui, c’est procès, menottes, cagoule et Guantanamo.
Quelle est votre Palme d’or préférée ?
Je dois reconnaître que beaucoup de Palmes d’or m’emmerdent, mais Apocalypse Now est tout là-haut. J’ai eu l’affiche dans ma chambre pendant 10 ans. La Leçon de piano m’avait beaucoup plu, comme Pelle le conquérant. Et plus récemment, impossible d’oublier Parasite et j’ai beaucoup aimé Sans filtre.
Quel est votre programme après le Festival ?
Pas de répit. On retourne bosser avec le sourire sur les films à venir.
Anderton
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire