En salles - En prod - Sur le web : Comme dans toute industrie, quand un film marche à Hollywood, il génère un filon : on s'en inspire, on le copie, on le pille. Quelques exemples parmi un millier : Rambo, Traqué, The Shooter...
Si cela arrive avant même la sortie du film, on parle alors d'espionnage industriel. Disney et Dreamworks sont les champions à ce petit jeu : Fourmiz/1001 Pattes, Madagascar/The Wild... Mais je crois aussi que, comme dans le milieu de la mode, les studios d'Hollywood se réunissent pour définir les thématiques de la saison. Ce qui expliquerait que les Mayas ont été très à la mode : on les a vus dans trois films récents et aussi différents que The Fountain, Apocalypto et Les Tortues Ninjas (*)
Bref, après le Mexique précolombien, Hollywood a décidé de miser sur... Paris ! Succès du Da Vinci Code oblige ? Ratatouille va nous emmener dans les cuisines de nos plus grands restaurants et Rush Hour 3 dans les coulisses de nos plus prestigieux monuments. Dans les deux bandes-annonces, il est d'ailleurs beaucoup question d'égoûts. Mais d'égoûts et des couleurs, on ne discute point. On pourrait rajouter à cette liste de productions shot in France Les Vacances de Mr Bean.
Frenchies à moustaches
Avant de crier cocorico, attendez de voir comment nos amis anglo-saxons croquent notre beau pays et son peuple si particulier. Premier constat : le Frenchie est toujours aussi méprisant, condescendant, irritable, hautain, malpoli et/ou obséquieux. Deuxième constat : il porte moustaches, qu'il soit chef cuistot, flic (Roman Polanski dans Rush Hour 3) ou serveur (Jean Rochefort dans Mr Bean). Exception : le chauffeur de taxi (Yvan Attal/RH3).
Troisième constat : la French Girl (Emma de Caunes, Noémie Lenoir) est jolie, un peu con mais toujours prête à se foutre à poil (bon, chuis pas sûr pour Ratatouille). Quatrième constat : pas de film sans une vue de la Tour Eiffel (RH3 va plus loin en y transportant les héros pour une baston). Cinquième constat : le Français pour les Ricains, c'est du chinois (d'où borborygmes à base de "ouioui, çava, voulez"). Et quand un Chinois parle français, Chris Tucker le gifle avant de lui dire : "T'es Asiatique ! Arrête de t'humiler !".
Allez, ne boudons pas la joie d'accueillir des productions américaines en France. Elles contribuent à propager une image Améliepoulinesque appréciée des touristes tout en permettant à nos techniciens du cinoche de se confronter aux méthodes américaines. Et puis question, préjugés, on est pas mauvais non plus dans le genre quand on envoie nos gendarmes visiter New York...
Anderton
(*) dont le final, soit dit en passant, met en scène un immeuble sur lequel tombe un rayon laser en provenance de l'espace, fendant des cieux nuageux et ouvrant la porte d'une autre dimension pleine de monstres. Sans vouloir jouer les vieux cons, ça rappelle furieusement le final de Ghostbusters.
3 commentaires:
Yeah, they make fun of the French but I mean it when I say it's not ill-spirited. I've lived all over the US and there are a lot of people that make fun of France but I've never met anyone who really hates French people or believes the jokes.
I love you, fucking french !
Yeah Baby! I love when you talk dirty!
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