Et si vous ne connaissez pas son nom, vous connaissez au moins son histoire : l’histoire d’un homme entièrement paralysé qui parvint à écrire un livre à la force d’une paupière, celle de son œil gauche (un clignement pour oui, deux pour non).
Son livre raconte sa vie, son accident, son combat…Et l’extraordinaire pouvoir de l’esprit face à l’affaiblissement de la chair. C’est ce livre, Le Scaphandre et le Papillon, que Julian Schnabel (déjà auteur de Basquiat et d'Avant la nuit) a décidé d’adapter au cinéma.
Le pari était risqué : comment mettre en scène un pareil scénario sans sombrer dans la facilité, le pathétique, l’usine à kleenex ? La réponse de Schnabel est confondante de simplicité : en refusant le statut de victime au héros alité.
Le pari était risqué : comment mettre en scène un pareil scénario sans sombrer dans la facilité, le pathétique, l’usine à kleenex ? La réponse de Schnabel est confondante de simplicité : en refusant le statut de victime au héros alité.
Bien sur l’écueil du pathos n’est pas toujours évité (les regards embués des plus belles femmes ou les pleurs d’un vieillard handicapé ne peuvent laisser insensibles) mais l’essentiel est sauf : on ne pleure pas parce que Bauby est paralysé, on rit parce que c’est un grand homme. Pas de commisération, de lamentation, d’empathie malsaine mais bien plutôt de l’admiration pour l’Homme, pour celui qui a su user de son imagination pour s’évader de sa condition. Ce film témoigne de l’humanité qu’il y avait en Bauby, qu'il y a en chacun de nous.
Cannes 2007...
Les parti pris de Schnabel sont justifiés de bout en bout : la caméra subjective (le spectateur est dans la tête de Bauby. Tout le monde n’a pas son sens l’autodérision mais ça fait du bien de le penser), le refus de l’apitoiement, la réalité des fantasmes du héros et le choix des acteurs, Amalric en tête (une voix-off pleine de retenue, explicite). Toute la distribution est au service d’une belle histoire: ça vaut une palme, celle de la mise en scène.
Mon conseil: si vous ne le voyez que d'un oeil, vous en raterez la moitié.
Sentenza (Palm Irina)
Les parti pris de Schnabel sont justifiés de bout en bout : la caméra subjective (le spectateur est dans la tête de Bauby. Tout le monde n’a pas son sens l’autodérision mais ça fait du bien de le penser), le refus de l’apitoiement, la réalité des fantasmes du héros et le choix des acteurs, Amalric en tête (une voix-off pleine de retenue, explicite). Toute la distribution est au service d’une belle histoire: ça vaut une palme, celle de la mise en scène.
Mon conseil: si vous ne le voyez que d'un oeil, vous en raterez la moitié.
Sentenza (Palm Irina)
1 commentaire:
tout à fait d'accord. J'ai trouvé ce film touchant (je n'ai d'ailleurs pas dit mieux :) )
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