Artistes : Quand on pense au cinéma bis italien des années 70, on pense à Franco Nero, Giuliano Gemma, Fabio Testi (on vous en parlera bientôt) et bien sûr, à Tomas Milian. La trajectoire de cet acteur d’origine cubaine cumule les principaux traits de celle de Nero et Gemma : débuts dans de productions prestigieuses en Italie ; puis il s’impose comme une véritable icône du cinéma populaire italien, figure récurrente du western-spaghetti et du polar ; enfin, sa fin de carrière louvoye entre films de genre (giallo, comédies) et films d’auteurs (Antonioni ou James Gray), à cheval sur le Vieux continent et les Etats-Unis.
Gros charisme
Regard ombrageux, silhouette trapue, Tomas Milian n’a rien du sex symbol à la Giuliano Gemma ou Fabio Testi. C’est pourquoi son physique le destine à des rôles plutôt durs, nerveux et physiques, qu’il atténue par la finesse d’un jeu acquis après une formation à l’Actor’s studio.
Flashback en 10 films sur la carrière de cet acteur aux débuts tragiques : son père, général cubain destitué par Battista, s’est suicidé devant les propres yeux de son fils aîné…
- Les Garçons (1959) de Mauro Bolognini : après une rencontre avec Cocteau à New York, 1ers pas de Milian devant la caméra, en Europe, sous la direction de Mauro Bolognini, face à Brialy et Lualdi, sur un scénar de Pasolini. Pas mal, non ? Suivra immédiatement après Le bel Antonio, du même Bolognini.
- Tire encore si tu peux (1967), de Giulio Questi : 1er rôle culte pour Tomas Milian, Django, dans un western hyper-violent, limite sadique.
- Le dernier face à face (1967), de Sergio Solima : 2ème des 3 westerns qu’il tourne sous la direction de Solima. Sans doute le plus beau, avec Gian-Maria Volonte, sur une musique de Morriccone, évidemment…
- Folle à tuer (1975), d’Yves Boisset : aux côtés de la star made in France de l’époque, Marlène Jobert, il campe un mutique tueur à gages, dans cette adaptation d’un roman de JP. Manchette.
- Flics en jean (1976) : autre rôle culte de Milian, Nico Giraldi, un flic aux méthodes expéditives, très populaire en Italie. Il reprend ce rôle à 10 reprises jusqu’au milieu des années 80…Record à battre ?
- La Luna (1979), de Bernardo Bertolucci : Tomas Milian y incarne le rôle-clé de cette œuvre baroque, nourrie de références antiques, sur fond de drogues, d’incestes et d’opéra.
- Le Coucou (1980), de Francesco Massaro : face à Michel Serrault en coiffeur gay, il se caricature en truand qui se réfugie dans un salon de coiffure, sur des dialogues d’Audiard. Il faut bien vivre…
- Identification d’une femme (1982), d’Antonioni : alter-ego du maestro dans cette quête du mystère féminin, Milian traduit parfaitement le désarroi masculin. Scène cul-culte sur du OMD.
- Traffic (2001) de Steven Soderberg : dans le rôle du général narco-trafiquant, il incarne avec jubilation LE méchant de cette saga brillantissime – un hommage à son père ?
- The Yards (2002) de James Gray : face aux poids lourds James Caan-Faye Dunaway-Joaquin Phoenix, il parvient à imposer sa silhouette de vieux renard des affaires, rival de James Caan. Du grand art.
A 75 ans bien tassés, Tomas Milian reste bien actif, principalement aux Etats-Unis. En plein revival du film policier italien (Romanzo Criminale, Gomorra), les jeunes cinéastes italiens seraient bien inspirés de faire revenir cet acteur intense de ce côté-ci de l’Atlantique – et pourquoi pas sous les traits d’un Nico Giraldi à la retraite ?
Travis Bickle
Gros charisme
Regard ombrageux, silhouette trapue, Tomas Milian n’a rien du sex symbol à la Giuliano Gemma ou Fabio Testi. C’est pourquoi son physique le destine à des rôles plutôt durs, nerveux et physiques, qu’il atténue par la finesse d’un jeu acquis après une formation à l’Actor’s studio.
Flashback en 10 films sur la carrière de cet acteur aux débuts tragiques : son père, général cubain destitué par Battista, s’est suicidé devant les propres yeux de son fils aîné…
- Les Garçons (1959) de Mauro Bolognini : après une rencontre avec Cocteau à New York, 1ers pas de Milian devant la caméra, en Europe, sous la direction de Mauro Bolognini, face à Brialy et Lualdi, sur un scénar de Pasolini. Pas mal, non ? Suivra immédiatement après Le bel Antonio, du même Bolognini.
- Tire encore si tu peux (1967), de Giulio Questi : 1er rôle culte pour Tomas Milian, Django, dans un western hyper-violent, limite sadique.
- Le dernier face à face (1967), de Sergio Solima : 2ème des 3 westerns qu’il tourne sous la direction de Solima. Sans doute le plus beau, avec Gian-Maria Volonte, sur une musique de Morriccone, évidemment…
- Folle à tuer (1975), d’Yves Boisset : aux côtés de la star made in France de l’époque, Marlène Jobert, il campe un mutique tueur à gages, dans cette adaptation d’un roman de JP. Manchette.
- Flics en jean (1976) : autre rôle culte de Milian, Nico Giraldi, un flic aux méthodes expéditives, très populaire en Italie. Il reprend ce rôle à 10 reprises jusqu’au milieu des années 80…Record à battre ?
- La Luna (1979), de Bernardo Bertolucci : Tomas Milian y incarne le rôle-clé de cette œuvre baroque, nourrie de références antiques, sur fond de drogues, d’incestes et d’opéra.
- Le Coucou (1980), de Francesco Massaro : face à Michel Serrault en coiffeur gay, il se caricature en truand qui se réfugie dans un salon de coiffure, sur des dialogues d’Audiard. Il faut bien vivre…
- Identification d’une femme (1982), d’Antonioni : alter-ego du maestro dans cette quête du mystère féminin, Milian traduit parfaitement le désarroi masculin. Scène cul-culte sur du OMD.
- Traffic (2001) de Steven Soderberg : dans le rôle du général narco-trafiquant, il incarne avec jubilation LE méchant de cette saga brillantissime – un hommage à son père ?
- The Yards (2002) de James Gray : face aux poids lourds James Caan-Faye Dunaway-Joaquin Phoenix, il parvient à imposer sa silhouette de vieux renard des affaires, rival de James Caan. Du grand art.
A 75 ans bien tassés, Tomas Milian reste bien actif, principalement aux Etats-Unis. En plein revival du film policier italien (Romanzo Criminale, Gomorra), les jeunes cinéastes italiens seraient bien inspirés de faire revenir cet acteur intense de ce côté-ci de l’Atlantique – et pourquoi pas sous les traits d’un Nico Giraldi à la retraite ?
Travis Bickle
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