Artistes : Tout comme Willem Dafoe, Giuliano Gemma, Tomas Milian, Fabio Testi ou Udo Kier, il fait partie de ces acteurs qu’on a tous vu au moins une fois, à la fois magnétiques et insaisissables, visibles dans des nanars absolus comme dans des perles cultes inoubliables. Focus sur Franco Nero, objet d’une double actu : hommage à L’Etrange Festival, et réédition en salle le 7 octobre du sulfureux Querelle de Brest, le dernier film de Fassbinder.
Le Clint Eastwood italien
Regard bleu perçant, présence charismatique, bronzage buriné, il arbore une démarche à la Clint Eastwood. D’où une carrière dominée par le western-spaghetti et films d’action, mais dans laquelle il se permet des intrusions dans des films d’auteur, vestiges d’une solide formation de comédien dans la prestigieuse troupe de Giorgio Strehler au Piccolo Teatro de Milan. Ou bien faut-il y voir l’influence de son épouse d’alors, la britannisisme Vanessa Redgrave, avec laquelle il a tourné trois films ?
-Django (1966) de Sergio Corbucci : LE rôle qui l’impose, en Clint Eastwood du western-spaghetti
- Un coin tranquille à la campagne (1969) d’Elio Petri : face à Vanessa Redgrave, une sorte de giallo d’auteur, scénarisé par le compagnon d’Antonioni Tonino Guerra, sur une musique d’Ennio Morricone. Du culte !
- Tristana (1970) de Luis Bunuel : l’amant pour lequel Catherine Deneuve abandonne Fernando Rey – on la comprend !
- Perche si uccide un magistrato ? (1974) de Damiano Damiani : film bavard et parfois ennuyeux, dans lequel Nero joue le rôle d’un cinéaste en prise avec la réalité terroriste de l’Italie des 70’s. Pitch plus fort que le film.
- Keoma (1976) d’Enzo G. Castelari : le crépuscule du western-spaghetti, dans lequel il joue le rôle d’un Indien métis venu régler ses comptes dans une ville ravagée par la peste. Hypnotique. Son plus beau rôle.
- Les Magiciens (1976) : l’un des très nombreux nanars de Chabrol, situé à Djerba, avec Jean Rochefort et Stefania Sandrelli… A redécouvrir ?
-Lucia et les gouapes (1976) de Pasquale Squitieri : face à Claudia Cardinale et Fabio Testi, il incarne un homme écartelé entre la Camorra et la défense des pauvres, dans le Naples de la fin du XIXe siècle. Son Il était une fois en Amérique…
- La Marche triomphale (1977) de Marco Bellocchio : face à Patrick Dewaere, Miou-Miou et Michele Placido, il incarne un militaire sadique, dans un film qui fustige les institutions.
- Querelle de Brest (1982), de Fassbinder : le capitaine attiré par le beau Querelle, qui n’ose se l’avouer….Une facette inattendue de Franco Nero
- 58 minutes pour vivre (1990) : le chef des terroristes face à Bruce Willis, c’est lui !
Et depuis ? Pas grand-chose ! Toujours très actif, mais moins visible à l’étranger, Franco Nero n’a pas encore rencontré son Tarantino qui lui permettrait de revenir sur le devant de la scène. Reste donc une filmographie abondante, riche en pépites et en nanars, qui a l’ample mérite de satisfaire tous les cinéphiles.
Travis Bickle
Le Clint Eastwood italien
Regard bleu perçant, présence charismatique, bronzage buriné, il arbore une démarche à la Clint Eastwood. D’où une carrière dominée par le western-spaghetti et films d’action, mais dans laquelle il se permet des intrusions dans des films d’auteur, vestiges d’une solide formation de comédien dans la prestigieuse troupe de Giorgio Strehler au Piccolo Teatro de Milan. Ou bien faut-il y voir l’influence de son épouse d’alors, la britannisisme Vanessa Redgrave, avec laquelle il a tourné trois films ?
-Django (1966) de Sergio Corbucci : LE rôle qui l’impose, en Clint Eastwood du western-spaghetti
- Un coin tranquille à la campagne (1969) d’Elio Petri : face à Vanessa Redgrave, une sorte de giallo d’auteur, scénarisé par le compagnon d’Antonioni Tonino Guerra, sur une musique d’Ennio Morricone. Du culte !
- Tristana (1970) de Luis Bunuel : l’amant pour lequel Catherine Deneuve abandonne Fernando Rey – on la comprend !
- Perche si uccide un magistrato ? (1974) de Damiano Damiani : film bavard et parfois ennuyeux, dans lequel Nero joue le rôle d’un cinéaste en prise avec la réalité terroriste de l’Italie des 70’s. Pitch plus fort que le film.
- Keoma (1976) d’Enzo G. Castelari : le crépuscule du western-spaghetti, dans lequel il joue le rôle d’un Indien métis venu régler ses comptes dans une ville ravagée par la peste. Hypnotique. Son plus beau rôle.
- Les Magiciens (1976) : l’un des très nombreux nanars de Chabrol, situé à Djerba, avec Jean Rochefort et Stefania Sandrelli… A redécouvrir ?
-Lucia et les gouapes (1976) de Pasquale Squitieri : face à Claudia Cardinale et Fabio Testi, il incarne un homme écartelé entre la Camorra et la défense des pauvres, dans le Naples de la fin du XIXe siècle. Son Il était une fois en Amérique…
- La Marche triomphale (1977) de Marco Bellocchio : face à Patrick Dewaere, Miou-Miou et Michele Placido, il incarne un militaire sadique, dans un film qui fustige les institutions.
- Querelle de Brest (1982), de Fassbinder : le capitaine attiré par le beau Querelle, qui n’ose se l’avouer….Une facette inattendue de Franco Nero
- 58 minutes pour vivre (1990) : le chef des terroristes face à Bruce Willis, c’est lui !
Et depuis ? Pas grand-chose ! Toujours très actif, mais moins visible à l’étranger, Franco Nero n’a pas encore rencontré son Tarantino qui lui permettrait de revenir sur le devant de la scène. Reste donc une filmographie abondante, riche en pépites et en nanars, qui a l’ample mérite de satisfaire tous les cinéphiles.
Travis Bickle
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