A lire : C'est à se demander si Urban Comics et DC Comics n'ont pas organisé une vaste opération marketing avec le coronavirus afin de promouvoir la sortie française de DCeased. Car dans ce recueil, il est question d'un virus qui se propage sur Terre à toute vitesse, frappant tout le monde sans distinction, humains comme super-héros, et transformant les malades en zombies. Superman, Batman, Wonder Woman & co ont fort à faire pour enrayer cette pandémie qui pourrait s'avérer fatale pour l'humanité.
Signée Ben Oliver, la couverture annonce d'emblée que le récit, concocté par Tom Taylor, sera violent et gore. Et en effet, le dessinateur Trevor Hairsine ne nous épargne rien des affrontements entre les malades et ceux qui ont été épargnés. Des affrontements particulièrement sanglants lorsqu'ils opposent les super-héros entre eux. Les chairs sont mordues, griffées, arrachées, provoquant la mort ou la contamination. Comment en est-on arrivé là ? Darkseid, le mal incarné, le vilain ultime de l'univers DC, a mis au point une équation d'anti-vie qui se répand sur Terre tel un super-virus.
En 2006, Robert Kirkman, le créateur de The Walking Dead, avait déjà eu l'idée de transformer en morts-vivants certains des personnages emblématiques de La Maison des Idées. Un récit horrifique qui se déroulait sur une Terre parallèle (Earth-2149). DCeased reprend ce même principe, avec pour originalité le mode de contamination. Darkseid "hacke" Cyborg, qui transmet malgré lui le virus... via les réseaux sociaux. Malin ! Ce qui explique la rapidité avec laquelle il se propage au sein de la population.
Détail d'une planche tirée de la version originale |
Le lecteur est ainsi embarqué dans une course contre la montre au cours de laquelle il assiste à de multiples rebondissements qui lui procurent autant de chocs. Voir les justiciers d'hier se transformer en monstres, les amis devenus ennemis et s'affronter jusqu'à la mort a de quoi provoquer quelques pincements au coeur. C'est même émouvant de voir des fils perdre leur père... mais pas de spoiler !
Urban Comics complète son édition par l'intégralité des couvertures, régulières et alternatives. Et il y a quelques bijoux. Ce récit horrible, pour ce qu'il fait subir à nos personnages préférés et donc à nous lecteurs, s'avère prenant et complètement d'actualité. Les hypocondriaques risquent de s'abstenir d'en faire la lecture mais ça serait dommage.
Anderton
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire