A lire : Les fans de Disney qui ont des enfants ou qui le sont restés connaissent bien la collection des Golden Books, ces petits livres à la tranche et à la 4e de couverture dorées qui revisitent l'univers d'Oncle Walt. Un beau livre intitulé Disney Golden Books - L'Histoire des petits livres d'or, publié par Urban Books, revient sur cette collection qui a marqué des générations de lecteurs... et d'artistes.
La genèse des Golden Books remonte aux débuts de Disney : dans les années trente, l'éditeur Western Publishing propose au jeune studio d'adapter ses dessins animés en livres pour enfants. La collection Golden Books se caractérise par son petit format, sa couverture rigide et sa capacité à raconter une histoire avec des mots simples et des illustrations omniprésentes, le tout en 24 pages ! Le succès est immédiat. A tel point que les rentrées d'argent permettent au studio de financer ses productions sur grand écran.
Les artistes de Disney se voient confier les adaptations car, comme le disait Walt Disney, il ne faut pas copier une image tirée d'un dessin animé mais raconter l'histoire à travers une illustration originale. Et les illustrateurs ne cherchent pas à imiter le style des personnages mais à le revisiter. Chaque planche est un tableau en soi dans lequel chacun fait montre de sa maîtrise de la narration visuelle et du choix des couleurs.
Madeleines de Pixar
Charles Solomon, l'auteur du livre, revient sur l'histoire de la collection : l'immense succès puis la faillite de l'éditeur dans les années soixante, les originaux retrouvés dans un entrepôt dans un état miraculeux, et enfin, la renaissance de la collection avec une nouvelle génération d'artistes qui ont gardé une approche vintage et stylisée. Surtout, il interroge des talents ayant participé à l'aventure ainsi que ceux qui ont admiré leurs œuvres avant de devenir étudiants à CalArts, la célèbre école d'arts californienne, et de travailler eux-mêmes pour Disney ou Pixar, tels John Lasseter, Pete Docter ou Brad Bird. Lesquels reviennent sur leurs souvenirs de lecture (l'histoire du soir avec les parents), leurs tentatives de "copier" les dessins lorsqu'ils étaient enfants, l'influence des Golden Books sur leurs futurs films d'animation...
C'est passionnant à lire et quel plaisir de parcourir ces 160 pages (parcourez-en quelques-unes) qui font la part belle aux reproductions grand format : on peut admirer à loisir le détail des peintures, la maîtrise des techniques et se perdre dans ces mondes colorés qui sont associés à notre enfance. Un grand livre de chevet.
Anderton
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