En salles : J’aurais pu me méfier quand mon frère m’a annoncé que le seul cinéma dans lequel était projeté Notre Pain Quotidien (Unser Täglich Brot, de Nikolaus Geyhralter) était le MK2 Beaubourg.
J’aurais pu réagir quand j’ai lu la critique de Libération : "Le film n'est pas une charge bioéquitable tournant en ridicule les errements d'une industrie vivrière devenue folle à force de gigantisme"…
A partir du moment où un film est susceptible de devenir une revendication sociopartiale cherchant à démontrer les dérives d’un capitalisme pervers rendu évident par l’intervention des petites mesquineries mégalomaniaques de cyniques engoncés dans leur servitude aux cours de bourse (les effets du clavier Libération sont imprévisibles), il perd son attrait esthétique pour ne relever que de l’intellect. Ce n’est plus beau, c’est intéressant. Ce n’est plus : "Putain, le pied !", c’est : "Effectivement, si on prend en considération les origines malgaches du réalisateur, tout cela fait sens". Et généralement, ça fait chier.
Pas de message, des images
J’aurais pu mais je n’aurais pas dû, parce que le film est une vraie réussite. Pas de message, juste des images. Et des images particulièrement bien choisies. On est un peu abasourdi par ce qu’on y voit (de l’holocauste ovin à la castration porcine), on est stupéfait par la quasi-absence d’humanité dans la mécanisation à outrance des industries agro-alimentaires (on est pas non plus chez le premier péquenot du coin, plutôt chez Vivagel), on est subjugué par le ballet incessant et hypnotique des machines imperturbables.
J’aurais pu mais je n’aurais pas dû, parce que le film est une vraie réussite. Pas de message, juste des images. Et des images particulièrement bien choisies. On est un peu abasourdi par ce qu’on y voit (de l’holocauste ovin à la castration porcine), on est stupéfait par la quasi-absence d’humanité dans la mécanisation à outrance des industries agro-alimentaires (on est pas non plus chez le premier péquenot du coin, plutôt chez Vivagel), on est subjugué par le ballet incessant et hypnotique des machines imperturbables.
Bref, on ressent avant de comprendre et quand on sort de la salle, on se dit que les émotions qu’on vit au cinéma, c’est bien aussi quand ça fait réfléchir.
Mon conseil : tapez-vous un bon Mac Do avant de voir le film, ce sera le dernier !
Mon conseil : tapez-vous un bon Mac Do avant de voir le film, ce sera le dernier !
Sentenza
PS : Le titre de ce "documentaire" fait très certainement référence à un film de King Vidor, réalisé en 1934, dans lequel des victimes de la grande crise se regroupaient en communautés agricoles pour échapper au chômage. 70 ans après, on se dit qu’il va falloir trouver une autre solution…
PS : Le titre de ce "documentaire" fait très certainement référence à un film de King Vidor, réalisé en 1934, dans lequel des victimes de la grande crise se regroupaient en communautés agricoles pour échapper au chômage. 70 ans après, on se dit qu’il va falloir trouver une autre solution…
4 commentaires:
Notre Pain Quotidien est surtout une référence au Notre Père : "Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien"...
Déshumanisation des process de production d'une nourriture sacralisée ? Faut ptet appeler les frères Wachowski: ils pourraient nous pondre une trilogie sur le sujet...
oh la vache !
sinon moi je préfere quand vous parlez des films anglo saxons ...
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