A lire : 2022 est une année spéciale pour tout un tas de trucs sérieux ou affreux - pas la peine de les énumérer, notre moral est déjà suffisamment atteint. Mais ce mois de février marque également le début d'une double célébration : les 50 ans de Picsou Magazine et les 75 ans de Picsou. Au programme : la publication de trois numéros spéciaux. Le premier d'entre eux est disponible dans les kiosques. Une mine d'or !
Le 21 février 1972, j'étais trop jeune pour découvrir le Picsou Magazine n°1 mais je suis suffisamment (hum) mûr pour avoir dévoré cette revue dans laquelle Donald s'énervait contre Riri, Fifi et Loulou et se faisait malmener par Picsou, furieux de devoir interrompre sa baignade quotidienne dans son immense piscine de pièces en or. On y croisait aussi l'adorable Daisy, le génial Géo Trouvetou, l'horripilant Gontran, l'inquiétante Miss Tick ainsi que les Rapetou. Picsou Magazine était l'indispensable compagnon de voyage en train. Jusqu'à ce jour, avant d'embarquer dans un TGV, j'hésite toujours à emporter le combo Picsou-Pépito.
Autant dire que ce numéro anniversaire m'a fait le même effet que l'odeur de la madeleine dans les narines de ce cher Marcel (pas Gotlib, l'autre). Aussi radin soit-il, le vieux grippe-sou n'a pas lésiné sur les moyens pour produire ce numéro anniversaire : 304 pages, dont 240 de BD ! La rubrique Comix compile des aventures des plus célèbres des canards dans lesquelles il est beaucoup d'anniversaire. Elles sont écrites et dessinées par des talents originaires du Danemark et des Pays-Bas. Y figure également Les Canards en Italique (Gli Italici Paperi), une aventure en 132 pages des célèbres anatidés (c'est comme ça qu'on appelle scientifiquement les canards) au temps de la Rome antique. Son dessinateur, Emmanuele Baccinelli, qui est interviewé dans le mag, est un talentueux représentant de l'école italienne qui a illustré les personnages de Disney. Dans la lignée de ses prestigieux aînés (Carpi, Scarpa, Mottura, Celoni), Baccinelli nous enchante par son trait souple, son sens de la mise en scène et du rythme.
Cadeau gluant et sou fétiche
Ce numéro 560 revient également sur l'aventure du magazine, lancé pour faire la Mick' à Pif et ses drôles de cocos. J'avais oublié que Picsou Magazine proposait également un cadeau : tirelire-coffre, cristaux magiques, coussin péteur, machine à faire des oeufs carrés ou encore flubber gluant à l'occasion de la sortie du film, en 1997 - un cadeau qui fut offert à Robin Williams lors de sa promo à Paris. "Résultat, ce dernier [s'est empressé] de jouer avec, plutôt que de répondre aux questions des journalistes", raconte le journal. Les anecdotes, chiffres-clés et infos en tout genre foisonnent dans ce dossier anniversaire. L'actuel redchef et ses prédécesseurs sont également interviewés. Et la revue évoque évidemment l'apport de Carl Barks, l'inventeur du personnage, et de Don Rosa, qui lui a inventé une jeunesse en Ecosse avant le grand départ pour l'Amérique. En prime, un dessin original et des autocollants signés Paolo Mottura, ainsi qu'un poster illustré par Emmanuele Baccinelli.
Prochains rendez-vous : le Festival d'Angoulême, avec animation, ateliers et rencontres autour du vieux Balthazar, puis deux autres numéros spéciaux. Celui du 6 juillet marquera le retour du cultissime sou fétiche d'Onc'Picsou tandis que le 4 novembre, paraîtra un hors-série exceptionnel tout en or ("ou presque !", précise l'éditeur) pour fêter les 75 piges de Scrooge McDuck (comme on l'appelle Outre-Atlantique).
Si vous êtes radins, mettez quelques euros de côté pour acquérir ces numéros collectors. Pas besoin d'aller braquer une banque (les fails successifs des Rapetou devraient vous en dissuader), il vous en coûtera moins de 6 euros. Connaissant l'Oncle Picsou, c'est vraiment cadeau.
Anderton
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