mercredi 15 octobre 2014

Cinematographix : le cinéma en dataviz !



A lire : Forte du principe napoléonien qu'"un bon croquis vaut mieux qu'un long discours", la journaliste britannique Karen Krizanovich vient de réaliser une prouesse : traiter une centaine de questions liées au cinéma en y répondant graphiques à l'appui. C'est vrai qu'aujourd'hui, elle bénéficie à la fois d'une foison de données et des techniques graphiques les plus pointues qui permettent de faire jongler des datas et de raconter des histoires sur un seul graphique. Ce qu'on appelle de la dataviz – procédé qui consiste à représenter visuellement et graphiquement toute une série de données. Un procédé popularisé par le data-journaliste britannique David McCandless, devenu depuis le pape de la dataviz.


Et de fait, vous vous êtes tous trouvé dans la situation de ne pouvoir comparer les pays ayant obtenu le plus de Palmes d'Or ou bien le nombre de fois où Clint Eastwood meurt dans les films qu'il a interprétés. Eh bien, voilà qui est désormais réparé, grâce à ce petit livre tout aussi graphique, ludique qu'instructif !

Les moustaches de Daniel Day-Lewis

De très nombreuses thématiques liées au cinéma y sont traitées. Bien évidemment, se taillent la part du lion les thématiques économiques et industrielles:les recettes de studios, les films ayant réalisé le plus d'entrées au BO de tous les temps, les cachets des acteurs les mieux payés. Des infos utiles, et parfois graphiquement étonnantes, à l'instar de cette carte anamorphique qui représente le monde proportionnellement au nombre d'entrées salles réalisées par pays..

Autre type de problématiques plus ludiques qui raviront les amateurs de feu Monsieur Cinéma : quelles les actrices et acteurs les plus récurrents chez Alfred Hitchcock ? Combien de fois Daniel Day-Lewis a-t-il porté barbe et moustaches ? Quel type de mort à l'écran a subi Bruce Willis ? Quels pays ont été visités par James Bond ? 

Un peu trop anglo-saxon-centré

Enfin, il ravira également les cinéphiles purs et durs : la filmographie de Coppola y est résumée en un graphique, somptueux ; certains films à la narration alambiquée y sont rendus limpides à travers un graphique – Inception ou Pulp Fiction. Ou bien les pays recordmen en termes d'Ours d'Or, Lion d'Or ou Palmes d'Or.

Ludique, instructif, un petit livre fascinant par sa capacité à jongler avec les datas de tout ordre, dont on pourra regretter cependant qu'il soit un peu trop saxon-centré (rien ou presque sur les cinématographies qui sont ni américaines, ni française) et qu'il comporte quelques approximations (Taken attribué à Luc Besson) inhérentes à ce genre d'exercice. Et on aurait tant aimé également que certains graphiques, en raison de la profusion d'informations qu'ils comportent, aient bénéficié d'un traitement plus grand format !


Travis Bickle

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