En VOD : Dans ce village global ultra-connecté qu'est devenue notre planète, il reste encore des lieux sauvages que la croyance populaire dit habités par des créatures mythiques. C'est le cas du Bigfoot, également appelé Sasquatch, un grand bipède velu qui arpenterait les forêts profondes d'Amérique du Nord, tandis que son cousin le Yéti se cacherait dans les contreforts de l'Himalaya. Mystère de la nature ou big bullshit ? Pour tenter de répondre à cette épineuse question, Léo Ponge a suivi avec sa caméra une expédition sur les traces du géant poilu, dans l'Ouest du Canada. Il en a tiré un documentaire épatant, Au cœur de la forêt du Sasquatch.
Le Sasquatch, Robert Kennedy l'a vu. Son épouse aussi, à une autre reprise. Depuis ces rencontres du troisième type, Robert traque la bestiole, questionne les chasseurs et les pêcheurs, compile les récits d'autres témoins visuels. Bref, il est devenu spécialiste. Mais il a besoin d'une caution scientifique pour prouver au monde l'existence du Bigfoot. Le voici en contact avec Léon, physicien francophone qui est prêt à relever le défi. Le chercheur débarque donc en terre canadienne avec son compère Philippe, dessinateur de son état.
"Grande patience"
Robert a identifié une zone d'habitat possible, il transmet son savoir, imite le cri du Sasquatch (rien à voir avec celui de la chouette), révèle comment communiquer avec lui en tapant sur des troncs d'arbres. Les deux Européens écoutent gravement et se mettent en marche. "Faut aller là où ça monte", dit l'un. "Ça monte partout", répond l'autre. Ici ! Des traces qui pourraient être celles de gigantesques pieds. Là ! Une grotte qui pourrait abriter un nid. Et ces détonations ? Ce fracas de branches au milieu de la nuit ? Les hypothèses font place à des convictions. Et parfois le doute persiste.
"Les sasquatch ne chient jamais, ne mangent jamais, ne meurent jamais donc ce sont des créatures mythiques", lâche Léon, un brin désabusé. Avant de se reprendre : "Mais c'est un raisonnement qu'on ne peut pas démontrer et qui n'est pas très productif". Philippe acquiesce. Plus tard, il assénera même : "Ce sont des animaux capables d'une grande patience".
"I want to believe"
"I want to believe"
Il y a du Laurel et Hardy chez ce binôme : Léon le savant questionne, analyse, interprète ; Philippe l'artiste est un Pierrot lunaire qui conforte les opinions de Léon. Ils sont drôles malgré eux, ils sont touchants. On pense à Mulder, dans X-Files : eux aussi ont fait sienne sa devise, "I want to believe". Et à chaque "découverte" - ou hésitation -, lorsqu'ils reviennent au camp de base, Robert confirme, sûr de lui, qu'ils s'approchent de la Vérité.
Au cœur de la forêt du Sasquatch, c'est un épisode de Strip-tease dans les grands espaces. Pas de voix off, ni d'interviews. Léon Ponge ne juge pas, il ne se moque pas, il filme. Son sens du cadrage met en avant les situations cocasses. Il laisse les plans durer s'il le faut. La photo est de toute beauté. Montage et mixage achèvent de mettre en avant le côté farfelu de cette expédition. Une belle histoire que celle racontée par ce documentaire.
Sinon, les 40 et plus se souviennent certainement de cet épisode (effrayant à l'époque, ne riez pas) en deux parties de L'Homme qui valait trois milliards dans lequel Steve Austin affronte Bigfoot, incarné par André the Giant :
Le Bigfoot est aussi l'un des personnages principaux de la comédie Bigfoot et les Henderson (Harry and the Hendersons, 1987), avec John Lithgow et Don Ameche :
Anderton
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire