En DVD : Ray Donovan est ton dernier espoir... ou ton pire cauchemar, selon que tu es dans la merde et que tu fais appel à lui, ou que tu te trouves en travers de son chemin. La saison 1 de Ray Donovan, diffusée sur Showtime aux US, est disponible en coffret DVD et que dire, à part qu'elle mérite de trouver sa place sur ton étagère.
Taiseux, teigneux, le bonhomme travaille pour un cabinet d'avocats de Los Angeles. Il intervient avec son assistante et son homme de main pour aider de riches clients à se tirer d'une situation a priori désespérée. Comme se réveiller avec une femme morte dans son lit. Pas simple pour Ray, avec un tel métier, de garder une vie de famille à peu près normale. Surtout que sa femme vire à la desperate housewife, que ses enfants arrivent à l'adolescence et que ses deux frangins, qui tiennent une salle de boxe, vivent avec de sérieuses blessures, au corps ou à l'âme. On sent bien que Ray refoule également quelques secrets. L'arrivée du paternel, fraîchement sorti de vingt ans de taule, vient tout chambouler.
Family business
Ann Biderman signe là une série sombre, brutale, qui aborde des thèmes délicats (je n'en dirai pas plus). Ce qui n'empêche ni l'humour, ni l'émotion. Les personnages sont extrêmement bien écrits, tout en complexité et donc en humanité. Et le récit avance avec ce qu'il faut de rebondissements et de révélations pour te rendre accro dès le premier épisode.
Le casting est top : Liev Schreiber (Ray), que j'adore, apporte sa force intérieure et sa violence contenue, qui ne demande qu'à exploser, surtout face à son paternel interprété par John Voight. Interprétation bluffante - une de plus - d'une ordure manipulatrice à l'accent bostonien : on est hypnotisé. Eddie Marsan, dans le rôle d'un des frères Donovan, est bouleversant : il joue un mec qui souffre en silence, un asocial qui ne lâche rien... sauf sur un ring. Paula Malcomson (vue dans Deadwood) et Dash Mihok complètent la distribution, avec un Steven Bauer, qui a pris du poids et joue une brute implacable... loin de son rôle de minet dans Scarface !
Et puis, comment ne pas évoquer L.A. ? La Cité des Anges abrite une belle collection de parvenus, de débauchés et de tarés. Les ravages de la célébrité et du fric-roi sont moqués à chaque épisode. Pour notre plus grand bonheur.
Anderton
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