dimanche 28 mai 2017

Cannes 2017 : la fiesta #Mexicannes racontée par Hugo el mariachi

Buzz : Mardi soir dernier, la Croisette avait des airs de Plaza Garibaldi, la place de México où le public vient écouter des chansons de mariachis. Le groupe Mariachi El Sol, basé à Paris, s'est produit lors d'un dîner au Festival de Cannes 2017 en présence de la crême des artistes mexicains : Alejandro Gonzalez Iñarritu, Alfonso Cuaron, Guillermo Del Toro, Salma Hayek, Gael Garcia Bernal, Diego Luna, Emmanuel Lubezki, Michel Franco... Un événement baptisé #Mexicannes sur Twitter et sur lequel revient Hugo Hinojosa, l'un des mariachis présents sur place.



Cineblogywood : Comment vous êtes-vous retrouvé à Cannes ?
Hugo Hinojosa : Nous avions déjà joué à Cannes par le passé. Là, on nous a appelé mardi. Nous sommes treize musiciens à faire partie de Mariachi El Sol mais seuls six d'entre nous étaient disponibles. 

Combien de temps avez-vous joué ?
Vingt à trente minutes. Au départ, nous devions évoluer dans la salle mais finalement, nous sommes restés près de la table où se trouvaient les artistes mexicains [la table de Thierry Frémaux, NDLR]. Tout le monde s'est aggloméré autour de nous.

Connaissiez-vous tous les artistes présents ?
Oui, bien sûr. Nous avions déjà joué en présence de Salma Hayek, lors d'un événement à l'OCDE. A Cannes, nous avons interprété les chansons que Guillermo Del Toro et les autres artistes nous ont demandées : El Cielito lindo, México lindo y querido... Des chansons classiques du répertoire mariachi. Tout le monde chantait. Il y avait une bonne ambiance.



Allez-vous voir les films de ces artistes mexicains ?
Je n'ai pas toujours le temps ; entre les concerts et les répétitions, jouer dans le groupe m'occupe beaucoup. Mais au Mexique, il y a un grand amour pour le cinéma, le Festival de Cannes et la culture française. Avant cette génération, il y avait de très bons films mexicains, des drames, des comédies avec Cantinflas.

Cantinflas est connu pour son rôle dans Le Tour du monde en 80 jours, une grosse production hollywoodienne de 1956 avec David Niven...
C'est son plus mauvais film ! Ses films mexicains sont meilleurs.



Sinon, cela fait longtemps que vous êtes mariachi ?
Depuis dix ans en France et avant cela, à Barcelone, en Belgique. Je joue de trois sortes de guitare : le guitarron, qui est une sorte de guitare basse, la vihuela et la guitarra de golpe, qui ont la particularité d'avoir un son fort car il faut qu'on les entende à côtés des trompettes. Les formations de mariachis intègrent aussi des violons. Dans notre groupe, nous sommes treize en ce moment mais cela bouge souvent. Il y a des Mexicains, deux Français et deux Franco-mexicains. Certains de nos musiciens qui étaient mariachis au Mexique sont venus en France pour parfaire leur apprentissage musical en s'ouvrant à la musique classique. A l'inverse, on a eu un très bon violoniste de l'Opéra qui aimait jouer avec nous car il trouvait ça plus drôle d'être davantage au contact des gens. Mais la musique de mariachi est très compliquée, il n'y a pas de place pour l'improvisation.


Chaque 12 décembre, fête de la Vierge de Guadalupe, le groupe se produit à Notre-Dame de Paris.



Gracias a ti, Alba.

Anderton


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