Buzz : Journaliste à Transfuge magazine, habitué du Cercle Cinéma sur Canal+ et auteur de l'ouvrage Les écrivains du 7e art, Frédéric Mercier fréquente le Festival de Cannes depuis une décennie. Nous lui avons soumis notre Questionnaire cannois (lire les interviews). Il évoque des grands films qui lavent les yeux, des discussions sans fin et l'arrière-pays.
Qu’allez-vous faire à Cannes ?
Travailler, ce qui veut dire voir des films, écrire dessus et en parler pour différents médias. Mais également retrouver des amis dispersés en France et à l’étranger, donc un peu partout et qui se retrouvent chaque année sur la Croisette.
Combien de participations à Cannes ?
Je ne suis pas certain. Mais ça doit être la dixième année.
Qu’attendez-vous de l’édition 2017 ?
Des grands films qui vous lavent les yeux des films neutres. Des films extraordinaires où pendant la séance vous comprenez d’où vous vient la passion pour le cinéma. Des films merveilleux et de l’amitié. Des films qui vous surprennent et vous font reconsidérer des cinéastes que vous n’aimiez pas ou peu. Des découvertes. Des conversations animées. Sinon, beaucoup de choses de la part de
Quel est votre plus grand plaisir ?
Voir un grand film. En discuter ensuite. Faire la queue avec de bons copains et deviser nuits et jours sur le cinéma comme si la vie ne se résumait qu’à ça.
Qu’est-ce qui vous énerve ?
Les mauvais films, bien entendu. Les films neutres. L’absence du cinéma d’animation. Les gens qui commentent les films pendant la séance, qui vous donnent leur avis en cours de projections. Croiser des collègues que je n’ai pas envie de voir, devoir sourire sans conviction ni amitié. Les gens qui pendant qu’ils vous parlent regardent derrière vous pour voir s’il y a des gens qu’ils connaissent. Les chapelles trop structurées théoriquement qui ont déjà jugé avant d’avoir vu. La mauvaise organisation sur certains films. Trop de café. Les ricanements sur certains auteurs. Les avis à chaud à la fin de films qui méritent et demandent un peu d'atterrissage et les meuglements en fin de séance. Ne pas prendre le temps une fois ou deux de s’aventurer dans l’arrière-pays qui est si beau.
Votre plus beau souvenir ?
Peut être la projection de Tree of Life.
Qu’avez-vous dans votre valise ?
Linges, livres, ordinateurs et disques.
Avez-vous un truc pour tenir le coup ?
Le moins de café possible. Une alimentation saine dans la limite du possible. Ne pas faire la fête dès les premiers soirs. Attendre le mercredi de la deuxième semaine. Eviter les gens qui vous agacent. Exprimer le plus vite possible sa colère avant qu’elle ne déborde et ne gâche les derniers jours, et vous achève.
Avez-vous le souvenir d’une fête en particulier ?
La soirée de clôture de la Quinzaine, il y a deux ans.
Pour quelles raisons reviendriez-vous à Cannes en tant que fan, pour des raisons extra-professionnelles ?
D’abord, retrouver les amis. Et s’aventurer dans l’extraordinaire arrière-pays.
Votre Palme d’Or préférée ?
Kagemusha d'Akira Kurosawa.
Votre programme après le Festival ?
Parler de cinéma. Retrouver les siens.
Travis Bickle
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