Artistes : De Rouille et d’Os devrait marquer la consécration de Jacques Audiard au Festival de Cannes. Le terme de chef-d'oeuvre a déjà été lancé par plusieurs journalistes (notamment sur Excessif) et blogueurs. Vu le parcours, l'exigence et l'éthique du cinéaste, c'est largement mérité.
On s’en souvient peu, mais avant de devenir l’un des cinéastes majeurs du cinéma français – avec Arnaud Desplechin – Jacques Audiard a une longue carrière de scénariste – pour mémoire, Mortelle Randonnée (1983) de Claude Miller, coécrit avec son père Michel, ou les étranges et audacieux Baxter (1989) et Confessions d’un barjot (1992) de Jérôme Boivin, et Poussière d’ange (1987) d’Edouard Niermans.
Il arrive donc quasi-incognito à Cannes à la Semaine de la critique en 1994, pour un néo-polar totalement original, Regarde les hommes tomber, d’après une série noire de Teri White (qui, sur un sujet similaire, donnera lieu à un autre beau polar français sur l’amitié, Max et Jérémie, avec Philippe Noiret, Jean-Pierre Marielle et Christophe Lambert). Gros casting – Kassovitz, Trintignant, Yanne – pour un polar très personnel, entre cauchemar, road-movie et récit initiatique. Deux ans plus tard, Jacques Audiard revient en compétition officielle, avec Un Héros très discret.
Retour sur sa première sélection à Cannes, commentée par le cinéaste lui-même.
Travis Bickle
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