vendredi 25 octobre 2013

The Call : le téléphone peur


En DVD et Blu-ray : "911 is a joke", balançait Flavor Flav au bon vieux temps du rap old school. Dans le clip (te moque pas, c'est comme ça qu'on disait à l'époque), un lascar agonisait dans la neige tandis que son pote essayait en vain de faire venir une ambulance. Edité par TF1 Vidéo, The Call nous fait découvrir l'envers du décor, à savoir le centre qui gère les appels d'urgences à Los Angeles, à travers Jordan, une de ses opératrices. Et pas le genre d'opératrice qui a une voix de radio puisqu'elle est interprétée par la sublime Halle Berry

Jordan écoute avec patience, bienveillance et professionnalisme le flot des petites misères et des grands drames que lui racontent ses interlocuteurs. Jusqu'au jour où elle prend l'appel d'une adolescente terrorisée : elle est seule chez elle alors qu'un homme tente de pénétrer dans sa maison.


Décrochez c'est une horreur !

L'homme en question se révélera être un tueur en série. Et Jordan va évidemment prendre les choses très à coeur, notamment lorsqu'il s'agira de sauver une autre adolescente kidnappée par le psychopathe. Et bien The Call est une sympathique série B, qui réserve son lot de suspense, frissons et surprises. Le film est réalisé avec efficacité par Brad Anderson (The Machinist), qui recourt notamment à quelques plans à grande focale au plus près des victimes - une manière de plonger le spectateur au coeur de l'angoisse. C'est bien vu.

Le récit tient la route, notamment grâce aux deux actrices principales qui donnent chair aux personnages. Halle Berry livre une interprétation à fleur de peau pour incarner une opératrice sympa qui a du mal à se remettre d'un premier meurtre et qui est bien décidée à ne pas en laisser commettre un deuxième. Abigail Breslin (Little Miss Sunshine) joue quant à elle une ado kidnappée : il faut le faire pour jouer une bonne partie du film en pleurant sans irriter le spectateur ! Et elle y arrive. Elle est même assez émouvante. Surtout qu'elle a face à elle Michael Eklund, qui, avec son visage taillé à la serpe et ses yeux perçants, a bien la gueule de l'emploi pour endosser l'habit du psychopathe. Ce mec fait froid dans le dos, il est exceptionnel. Ajoutez à cela, la présence de Michael Imperioli (Les Soprano) et de Maurice Chestnut et voilà autant de raisons de regarder ce bon petit thriller. Un bémol malgré tout : la scène finale. Too much, dommage mais le film garde tout son attrait.

L'édition Blu-ray propose quelques bonus classiques, dont un making of. Et aussi une petite vidéo faite par Michael Eklund pour obtenir le rôle du tueur. Impressionnant !

Anderton



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