Buzz : C'est les mains moites et les pieds poites que je vous écris ce post tout en me rongeant les ongles (oui, c'est possible, faut juste pas toucher le clavier avec le nez) et en jetant d'incessants coups d'oeil derrière mon dos, d'où queghjkques faubktes de frapmlpes. Figurez-vous, chers lecteurs, chères lecteuses, que je suis la victime d'un terrible chantage. Laissez-moi vous expliquer.
Soie sauvage et rire grinçant
Cet après-midi, alors que je réfléchissais intensément dans mon pavillon de banlieue à un moyen radical de mettre fin à la crise internationale, je fusréveillé dérangé par le bruit incongru du clapet de ma boîte aux lettres. Incongru car le facteur était passé ce matin et j'avais déjà récolté ma moisson de factures, catalogues de jouets pour Noël et prospectus me vantant les tarifs imbattables du menu sandwich grec-frites-coca chez McStambul (tickets restaurant acceptés).
Intrigué, je sortis jusqu'à ma boîte aux lettres, frissonnant tandis que le vent se glissait sous les pans de ma robe de chambre en soie sauvage. J'y découvrai (dans ma boîte aux lettres, pas sous ma robe de chambre) une enveloppe dodue sur laquelle mes nom et adresse avaient été griffonnés à la main. Bizarre, pas de timbre. Je regardai autour de moi : personne. Je rentrai, à nouveau pris de frissons et d'un vague sentiment d'inquiétude, quand il me sembla entendre un rire grinçant. Je verrouillai ma porte à double tour, le coeur battant.
"La vérité est proche"
Cet après-midi, alors que je réfléchissais intensément dans mon pavillon de banlieue à un moyen radical de mettre fin à la crise internationale, je fus
Intrigué, je sortis jusqu'à ma boîte aux lettres, frissonnant tandis que le vent se glissait sous les pans de ma robe de chambre en soie sauvage. J'y découvrai (dans ma boîte aux lettres, pas sous ma robe de chambre) une enveloppe dodue sur laquelle mes nom et adresse avaient été griffonnés à la main. Bizarre, pas de timbre. Je regardai autour de moi : personne. Je rentrai, à nouveau pris de frissons et d'un vague sentiment d'inquiétude, quand il me sembla entendre un rire grinçant. Je verrouillai ma porte à double tour, le coeur battant.
"La vérité est proche"
J'ouvris alors l'enveloppe. A l'intérieur, un câble USB, un petit enregistreur et un post-it qui indiquait : "ECOUTE MOI ANDERTON". Je faillis défaillir. Mais je ne défaillis point. Mais je faillis. Mais point. Bon, bref, j'allumai illico mon ordinateur, branchai le cordon et importait le seul fichier audio contenu dans l'appareil. Le casque sur les oreilles et la pomme d'adam au niveau des molaires, j'appuyai sur Play.
La voix métallique résonna dans mon cerveau : "Bonjour Anderton [putain, elle connaît mon nom !] ... Le monde dans lequel nous vivons n'est plus acceptable [pas faux, vous avez vu le prix d'un paquet de Pépito ?]. Il est temps d'en changer les règles [on va pas passer aux Granola ?!] ... J'ai décidé de mettre mon plan à exécution [j'en ai les poils qui se dressent et les chakras qui se ferment] ... En tant que personne de réseau et d'influence [putain, elle sait que je suis secrétaire générale de l'Amicale des joueurs de kazoos de la Vallée de l'Oise ?!!], ton aide sera précieuse. Ceci est mon premier message [quewoâ ?!]. Surveille ta boîte mal, je te recontacterai très prochainement. La vérité est proche". Mais écoutez plutôt :
Imaginez mon état. Qui était-ce ? Pourquoi moi ? Qu'avais-je fait ? Bon, d'accord, j'avais tapé "poney + marmelade + mamie" sur Google mais c'était pour le boulot, je vous jure ! C'est alors que je reçus le mail annoncé. Emetteur : "Truth Terror". Objet : "Truth Terror - la vérité est en marche". "Mais quelle vérité, bon sang ?", hurlai-je en mon for intérieur. Reprenant mes esprits et une gorgée de soupe aux poireaux (rapport aux frissons), je lus alors le mail :
"Bonjour Anderton,
Je sais que tu as reçu mon premier message.
Comme tu pourras le constater, la première étape de mon plan a été mise à exécution".
Je sais que tu as reçu mon premier message.
Comme tu pourras le constater, la première étape de mon plan a été mise à exécution".
Et là, un lien vers une vidéo dans laquelle un Monsieur d'un certain âge, ligoté et baillonné, est offert en pâture à mon regard effaré de voyeur malgré lui. Mais regardez plutôt :
Je poursuivis ma lecture du mail :
"Le sort de cet homme n’est pas encore scellé, mais maintenant, ils vont devoir m’écouter… Pour le moment, seules quelques personnes sont dans la confidence. Je suis sûr que tu sauras faire écho de ce qui te semble juste et de ce qui doit être accompli… Reste bien attentif, le dénouement est proche…"
Et le message de se terminer vers deux liens : la page Facebook de Truth Terrorist et son compte Twitter. Que devais-je faire ? Comment sauver ce pauvre homme ? En prévenant la police ? Mais si j'étais surveillé, ne risquais-je pas de "sceller le sort" du kidnappé ? Pire, les enquêteurs ne risquaient-ils pas, en fouillant mon ordinateur, de tomber sur ces photos de la première soirée officielle des rédacteurs et rédactrices de Cineblogywood sur le thème : "Scouts et bergères échoués sur une île déserte" ? Une belle soirée pour la cohésion d'équipe mais qui nous a obligé à rembourser les vêtements de locations rendus souillés.
Un maëlstrom me ravageait la tête. Ou alors j'avais bu trop vite ma soupe aux poireaux. N'écoutant que mon courage, je décidai donc d'opter pour la lâcheté et acceptai d'obéir aux ordres de cette voix mystérieuse. D'où ce post, que je programme pour demain matin (c'est-à-dire maintenant, vu que vous êtes en train de le lire). Avant d'aller me coucher, je verrouillerai portes, fenêtres, placards, ceinture de chasteté puis je regarderai sous mon lit et sous mes draps, des fois que ma bouillotte ait été remplacée par une tête de cheval. A suivre.
Anderton
Anderton
2 commentaires:
love it!
Love it, watch your back Anderton
Enregistrer un commentaire