dimanche 9 mars 2008

Les Femmes de l'ombre : maman fait de la Résistance...


En salles : Après nous avoir baladés dans les couloirs hantés du Louvre dans Belphégor et nous avoir dérobés nos bijoux et portefeuilles dans Arsène Lupin, Jean-Paul Salomé nous fait découvrir un aspect méconnu de la Résistance.
Dans Les Femmes de l’ombre, on suit ainsi le destin de 5 femmes recrutées par le SOE (le Special Operations Executive - service secret de renseignement et de sabotage piloté par Churchill) et dont la mission est de faire évader d’un hôpital militaire allemand un des participants stratégiques au débarquement sur les plages normandes.
Une pour toutes. Toutes pour une.
Je dois avouer : Salomé ne m’avait pas du tout convaincu par ses adaptations de 2 séries TV françaises cultissimes et le retour de Sophie Marceau devant sa caméra me faisait encore plus peur...
Et pourtant, Les Femmes de l’ombre est une vraie réussite ! Dès le début on se laisse embarquer par le récit (inspiré d’une histoire vraie d’ailleurs que Salomé a lu dans le Time) qui nous fait découvrir que le courage et le dévouement à la patrie n’est pas seulement une affaire d’hommes…
Autre prouesse de ce film : il nous rappelle que Sophie Marceau est une actrice ! Et une bonne ! Sans surjouer et sans montrer ses seins pour une fois (elle cède ce rôle à Déborah François pour l’occasion), elle incarne à la fois avec froideur et finesse la résistante Lise Villameur dont l’histoire a inspiré Jean-Paul Salomé. Les quatre autres mousquetaires sont également excellente : Julie Depardieu (mention Très Bien dans ce film), Marie Gillain, Déborah François et Maya Sansa (que vous aviez vue dans Nos Meilleures Années) complètent ce Club des Cinq féminin ayant œuvré à la libération de l’envahisseur nazi, incarné ici par le ténébreux Moritz Bleibtreu.
Seule ombre au tableau (désolé, elle était facile) : Julien Boisselier peu convaincant dans le rôle du chef d’équipe mais après tout, la Résistance était avant tout formée de civils, de Monsieurs-tout-le-monde, alors pourquoi pas ?...
Ajoutez une belle musique de Bruno Coulais et supprimez les effets spéciaux inutiles qui gâchaient Belphégor et Arsène Lupin : Les Femmes de l’ombre est donc une très bonne surprise, qui mérite sans doute qu’on aille le voir, ne serait-ce que pour son côté historique qui met en lumière (re-désolé, celle-là aussi était facile) la résistance féminine durant la Seconde Guerre Mondiale.

Marsellus Wallace (Résistant à toute épreuve)

Pour en savoir plus, non pas la bande-annonce que vous connaissez par cœur mais la discussion enregistrée à la Fnac des Ternes en présence du réalisateur Jean-Paul Salomé et de Sophie Marceau.


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