mardi 4 mars 2008

Sous les charmes de Sophia Loren et Laura Antonelli



En DVD : Le cinéma italien, c'est bien sûr d'immenses cinéastes, des acteurs magnifiques mais aussi des actrices aux formes sublimes. De Gina Lollobridgida à Monica Bellucci, les belle donne ont d'ailleurs souvent traversé les Alpes pour venir embellir les productions françaises.



Opening a la bonne idée de sortir une collection à petit prix (12,99 euros pour un DVD sans bonus) sur Les Grands classiques du cinéma italien. Parmi quelques grands titres (La Dolce Vita et Juliette des Esprits de Federico Fellini), six inédits en numérique. Deux d'entre eux sont justement des écrins à la beauté de deux grandes artistes italiennes, deux stars qui ont fait fantasmer des millions de cinéphiles : Sophia Loren et Laura Antonelli.

Les miches de la meunière

Découvrons Sophia Loren à ses débuts, avec Par Dessus les Moulins (1955) de Mario Camerini. Le titre italien est plus explicite : La Bella Mugnaia, soit "la belle meunière". Et c'est vrai qu'elle est belle, cette meunière. Toute en courbes généreuses. Son décolleté suffirait à filer le vertige à un alpiniste chevronné. Le titre et l'affiche du film mettent ainsi cartes sur table : le public va pouvoir contempler une jeune beauté dénommée Sophia Loren.

Et on est pas trompé sur la marchandise. Tout au long du film, l'actrice s'exhibe avec une fraîcheur ravigorante. Le spectateur s'identifie au gouverneur de Naples (nous sommes au XVIIe siècle), Don Teofilo, interprété magistralement par Vittorio de Sica : comme lui, il craque pour cette jeunette qui ne comprend pas (ou feint de ne pas comprendre) pourquoi ses va-et-vient en balançoire provoquent l'émoi des foules. Son mari (Marcello Mastroianni) a du mal à contenir sa jalousie et lorsqu'il aura l'impression que le gouverneur lui a filé les cornes, il se vengera comme il se doit.

Cette comédie tournée en Cinémascope fait penser à Fanfan La Tulipe pour ses couleurs chatoyantes, la qualité de sa reconstitution historique et son humour omniprésent. Pas de duel à l'épée mais une grosse baston, un combat de femmes dans la farine et quelques séquences de bien innocent libertinage. Un délice.

Erotisme à l'italienne

Découvrons Laura Antonelli en fin de carrière, avec La Vénitienne (La Venexiana, 1986) de Mauro Bolognini. Avec une telle plastique, il était écrit que Laura serait souvent dénudée à l'écran. Malgré Visconti, Scola, Risi, Comencini (Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ?, dont Johnson & Johnson vous a parlé dans Yasmine du porno au polar), Rappeneau, Chabrol... ou à cause d'eux. Dès ses premiers films, la signora ignora en effet la pudeur : dans Docteur Popaul (1972) de Claude Chabrol, surprise nue dans le cabinet d'un toubib, elle a le réflexe de se couvrir les seins, laissant le soin à Jean-Paul Belmondo et au public de baver devant tout le reste.

La Vénitienne expose la comédienne alors qu'elle est une femme mûre, sur le point de mettre un terme à sa carrière. Elle est toujours aussi splendide et la caméra de Bolognini nous la montre sous toute ses coutures. Car La Vénitienne est un film érotique. Un genre éteint (je ne parle pas des daubes qui passent ou passaient sur M6 les dimanches soirs) depuis que le porno est accessible en deux clics sur la toile. Et pourtant, dans les années 70 et 80, ces films de charme avaient leur petit succès.


Le pitch : deux femmes dévorées par le désir dans la Venise de la Renaissance. L'arrivée d'un étranger blond, coiffé comme Mireille Mathieu et interprété par Jason Connery (le fils de), va leur permettre de se livrer à une folle nuit de plaisirs. Sans atteindre les audaces de Tinto Brass, le maestro de l'érotisme (dont on avait fait l'apologie ici), Bolognini filme avec élégance le feu aux joues et aux fesses. Les actrices sont belles, les images sont belles, Venise est belle et la musique est signée Ennio Morricone. Que demander de plus ?


Anderton

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Laura Antonelli : émois, émois, émois !