En DVD : Mario Bava est un cinéaste dont tout ceux qui s'intéressent un peu à l'histoire du cinéma ont entendu parler. Souvent sans savoir ce qu'il a réellement apporté ou en l'associant à de la série B horrifique et datée (il est vrai que sa filmographie en regorge). Il serait pourtant dommage de laisser ses oeuvres à la seule communauté, évidemment restreinte, de geeks éperdus devant la maestria du réal transalpin.
Rendons donc grâce aux Editions Montparnasse qui nous permettent de redécouvrir le réalisateur auquel certains des plus grands prêtent allégeance : Tarantino, Carpenter, Burton...
Avec la réédition des Trois Visages de la Peur (titre US: Black Sabbath) en DVD, nous plongeons dans le meilleur de l'univers macabre de Mario Bava : un univers sombre dans lequel le danger est partout présent même s'il devient rarement concret.
Lieux macabres
Le secret du maître réside dans la création d'une atmosphère lugubre propice au développement de la peur : la tension est permanente. Durant les trois sketchs constituant Les Trois Visages de la Peur (adaptations de nouvelles de Tchekov, Maupassant et Tolstoï), l'ancien chef op prend le temps d'installer ses protagonistes dans un lieu unique (un appartement, une auberge...) où il fignole ses éclairages angoissants selon l'évolution du récit.
Ce n'est pas tant les menaces, réelles ou imaginaires, pesant sur les héros qui provoquent le frisson (un criminel rancunier, des vampires assoiffés, une apparition machiavélique) mais bien ces lieux où seul le pire, inévitable, peut se produire.
D'ailleurs on perçoit jusque dans la dernière partie, considérée par les afficionados comme la plus aboutie, une certaine ironie dans la manifestation du danger. Comme si Bava, satisfait nous avoir bien foutu les jetons avec quelques lampions, ne se préoccupait guère de montrer ce qu'il nous dissimulait...
Mon conseil : à voir ne serait-ce que pour Michèle Mercier en nuisette...
Bonus : la scène du dernier sketch pendant laquelle nos papas ont dû rassurer nos mamans.
Mon conseil : à voir ne serait-ce que pour Michèle Mercier en nuisette...
Bonus : la scène du dernier sketch pendant laquelle nos papas ont dû rassurer nos mamans.
Sentenza (Bava)
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