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aux adultes et aux ados boutonneux.
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En DVD : A l'heure où en deux clics, n'importe qui peut avoir accès à n'importe quelle vidéo porno, où le trash côtoie le vulgaire, un coffret DVD vient nous rappeler que l'érotisme a longtemps fait les belles séances des salles obscures, avant d'être relégué en dernière partie de soirée sur M6 le dimanche soir.
Et l'érotisme avait son maître en la personne de Tinto Brass. Ce cinéaste italien est surtout connu pour Caligula (avec Malcolm McDowell et non Andie, merci Silver Surfer), un film qu'il a renié parce que son associé américain Bob Guccione y a introduit (c'est le cas de le dire) des scènes porno.
Magnifier une paire de fesses
Car l'univers de Tinto Brass est complètement à l'opposé des films X :
1) Tinto raconte d'abord des histoires quand les hardeurs enquillent les scènes de baise sans queue ni tête (façon de parler),
2) Tinto accorde un soin à la photo, aux décors, aux ambiances quand les films X sont torchés dans des locaux qui hésitent entre le clinquant et le glauque,
3) Tinto filme les femmes avec amour et ses héroïnes sont les "maîtres(ses) du jeu", à l'inverse des pauvres filles du X qui se font humilier par des étalons décérébrés,
4) Les actrices de Tinto sont pulpeuses, girondes, pleines de formes naturelles, velues même ; bref, sans silicone, ni tatouage, ni piercing,
5) Tinto sait prendre son temps pour magnifier une paire de fesses, là où les hardeurs multiplient les gros plans chirurgicaux à faire gerber un gynéco,
6) Tinto pratique l'humour et la dérision (la preuve avec cet extrait d'All Ladies Do It/Cosi Fan Tutte) quand les hardeurs font rire malgré eux de leurs situations débiles et de leurs dialogues ineptes,
7) Tinto est un anar qui prend aussi son pied à dynamiter les piliers de notre société (morale, famille, religion, politique, argent...) tandis que la dynamite des films X se résume à la mêche disproportionnée de ses acteurs masculins.
Bordels de Brass
Pour toutes ces raisons, le coffret de 6 DVD Tinto Brass apporte une bouffée d'air frais dans le nauséux local à partouzes du X. Ni Caligula, ni La Clé ne figurent dans ce coffret mais on y découvre en revanche quelques uns des grands films de Brass : Salon Kitty, All Ladies Do It (Cosi Fan Tutte), Frivolous Lola, Transgressing, Do It et Paprika.
Le premier semble influencé par Salo ou les 120 Jours de Sodome (Pier Paolo Pasolini) : le Salon Kitty en question est un bordel mis en place par les Nazis à Berlin. Le sujet est fort et grave, dur parfois, très marqué "années 70". A l'inverse, Paprika est un petit bijou qui narre la "carrière" d'une jeune fille un peu naïve qui intègre un bordel par amour. C'est sensuel, drôle, subversif. Du pur Tinto !
Une 7e galette de bonus sur "il maestro" aurait été la bienvenue mais ne boudons pas notre plaisir. D'autant que les DVD ont pour écrin un superbe boîtier en fer en forme de coeur inversé : au recto, une poitrine ; au verso, une paire de fesses (d'habitude, le cul, c'est plutôt au recto, non ?). Si vous voulez craquer, rendez-vous sur le site du distributeur Fravidis.com (*) !
Anderton
(*) Fravidis est un petit distributeur qui possède dans son catalogue plein de raretés. Je les ai contacté pour leur proposer de chroniquer trois coffrets DVD... et ils ont accepté. Je les en remercie car CinéBlogywood n'est pas DVDrama (on se donne encore un an pour les bouffer !). C'est d'autant plus gonflé de leur part que je les ai prévenu que je resterai libre de mes propos. Prochains rendez-vous sur une série multi-césars et il bello Marcello.
3 commentaires:
Et pan sur les f....! Andie McDowell dans Caligula ? J'achète tt de suite cette nouvelle version...A moins que ce ne siot ce cher Alex..Euh, Malcolm, non ? Et toutes mes féloches pour Wendy !
Je ne cautionne pas du tout le cinéma "X". Il y a cependant dans cette section "hardcore" de la pornographie quelque chose d'intéressant à étudier, non par rapport à sa qualité photo inexistante mais par rapport à sa (très grande) répercussion sur le public (preuve que ces films ne font pas "gerber un gyneco", sinon ils ne génèreraient pas une véritable économie parallèle au niveau mondial).
Non, je ne cautionne pas du tout ce type de film souvent très vulgaire, mais il ne faut pas non plus sombrer dans la vague caricature.
Qui sait, dans les prochaines décennies reviendrons-nous peut-être sur les films de Rocco Siffredi dans nos thèses pour y étudier la vision de la sexualité de certains cinéastes et l'expiation de pulsions brutales (mais inachevées) par l'image DV. Qui sait ?
Il est très à la mode de magnifier aujourd'hui le cinéma pornographique (pour crâcher la main sur le coeur sur le cinéma X, avec toute sa bonne morale) pour de multiples raisons très précises, impossibles à bien développer sur un commentaire de news (alors qu'on le trouvait malsain dans les années 70, ridicule dans les années 90).
Une news qui reste cependant intéressante à lire pour les personnes qui ne connaissaient pas Brass.
Cher Ralph,
Evidemment, j'ai chargé la barque sur les films X et dans cette catégorie, il y a de tout : du bon et du pourrave. Ce n'est pas par excès de moralité que je descends le hard car, si tu connais les films de Brass, tu seras d'accord avec moi pour dire qu'ils sont plus dérangeants pour la morale que n'importe quel film X.
Au départ, les 1ers films X ont été des grands succès (Gorges Profondes attirait les foules et les critiques) mais à l'époque, il y avait une ébauche de scénar, aussi mince fut-il. Aujourd'hui, je suis loin d'être un spécialiste mais franchement qui regarde un film X pour son histoire ou son aspect esthétique ?
Alors qu'en regardant du Tinto Brass, tu sais que tu vas voir des belles femmes nues et des scènes de cul mais tu peux aussi y trouver un intérêt de cinéphile. Je ne suis pas convaincu que ce soit le cas pour un film X
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