vendredi 30 juillet 2021

The Suicide Squad et Harley Quinn : le meilleur du pire - COMICS

The Suicide Squad The Worst Of Harley Quinn Black + White + Red BD comics CINEBLOGYWOOD

A lire : Pour prolonger l'expérience de The Suicide Squad, réalisé par James Gunn et kiffé par beaucoup de spectateurs et critiques, Urban Comics nous propose de bons gros recueils consacrés à la bande de dégénérés aux super-pouvoirs : The Suicide Squad The Worst Of et Harley Quinn Black + White + Red.


The Suicide Squad The Worst Of

Comme tout collectif masqué et capé, l'escadron suicide n'a cessé d'évoluer au gré des (dés)intégrations de ses membres. Grâce à cette anthologie de près de 500 pages, le lecteur découvre d'ailleurs que la toute première Suicide Squad (1959) est composée de quatre héros sans pouvoirs - une femme et trois hommes, dont le colonel Rick Flag Jr. Une équipe toute propre et patriotique qui risque sa vie pour débarrasser la terre d'un dragon jailli de l'océan.

Quelques années plus tard, place aux anti-héros et même aux super-vilains ! Rick Flag et Amanda Waller recrutent pour le compte du gouvernement américain des têtes brûlées sans foi ni loi pour mener les missions les plus périlleuses. Et tant pis si les recrues ne sont pas toujours d'accord. L'album isole ainsi quelques récits pour présenter chacun de ces durs à cuire, que la Waller (dont on surprend l'intimité familiale) dirige d'une main de fer. Evidemment, l'équipe présente un large échantillon de dangereux psychopathes, qui rechignent à suivre les ordres et prennent plaisir à trucider tous ceux qui se mettent en travers de leur chemin. Que ce soit en leur lançant des boomerangs ou des javelots (Captain Boomerang, Javelot), en leur écrasant le crâne à coups de masse (Harley Quinn) ou en déchargeant leurs armes à feu (Bloodsport, Peacemaker). Certains utilisent leur formidable intelligence (Le Penseur), d'autres... font appel aux rats (Ratcatcher) ou lancent des pois colorés (Polka Dot Man) ! Et puis, il y a des monstres, tel King Shark et la Fouine. On croise bien entendu Batman ou Superman, qui font le maximum pour mettre ces tarés hors d'état de nuire.

Ce "Worst of" réunit des histoires publiées sur plus de 50 ans et réalisées par des cadors des comics : John Byrne, Jim Lee, Humberto Ramos, Dave Gibbons, Dan Jurgens, Jeph Loeb, Geoff Johns et bien d'autres. Autant dire qu'il y a à voir et à kiffer ! A noter qu'Urban Comics publie également des recueils consacrés à certains membres (Peacemaker...) ainsi que des récits en continuité, anciens ou nouveaux.

Harley Quinn Black + White + Red

Un des membres les plus célèbres de la Suicide Squad, et aussi l'un des plus barrés, est sans conteste Harley Quinn. La fiancée du Joker (enfin, l'ex... enfin, c'est compliqué) qui adore se balader avec un énorme marteau et ses animaux de compagnie préférés, un castor empaillé et des hyènes !

Cet album de 240 pages réunit 19 courtes histoires toutes plus dingues les unes que les autres dans lesquels quelques-uns des plus grands talents de l'écurie DC Comics s'en donnent à coeur joie. Au fil des pages, on accompagne dans ses délires soit une gentille fofolle, soit une folle furieuse, tantôt déconcertante de naïveté, tantôt hyper violente. La voici qui fout une raclée au père Noël ou qui se lance dans une rap battle ! Ici, elle se met en quatre pour son chéri aux cheveux verts ; là, elle s'épanouit auprès de sa belle plante chérie (aka Poison Ivy). Mais plus que le vert, c'est le rouge qui est mis à l'honneur : il donne de l'éclat aux planches en noir et blanc.

Le grand intérêt de l'album tient à la diversité des styles graphiques. En solo ou associés à des scénaristes de renom, les dessinateurs nous font entrer dans des univers très stylisés, qui participent tout autant que les histoires à la réinvention du personnage. Une diversité de styles donc qui reflète une diversité de talents : nombreuses sont les artistes à l'honneur, telles Mirka Andolfo ou Amanda Conner. Elles apportent à Harley une féminité qui n'est pas réduite à sa plastique et l'engagent au contraire dans une démarche de remise en cause -souvent brutale- d'une masculinité ô combien toxique. Elle n'a peur de personne, cette Harley Quinn en somme.

Anderton  


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