vendredi 16 septembre 2011

Borgia : soirée sacrée


Buzz : Le 6 septembre dernier, Canal+ invitait blogueurs et journalistes à découvrir sa nouvelle série événement, Borgia. Enfin, le carton d’invitation laissait planer le mystère. Pas de titre mais un hashtag : #nayezpasfoieneux. Titillé par ce teasing, je passais en revue les séries de la rentrée sur la chaîne cryptée ; le mot "foi" me laissait subodorer qu’il s’agissait de la série sur cette famille sulfureuse. J’acceptais l’invitation. Un taxi allait passer me prendre vers 19h, où je le souhaitais, pour m’emmener je ne sais où. Voici le compte-rendu de cette soirée très sympa.


Scène 1 : l’attente

Me voilà donc à faire le pied de grue à quelques pas de l’Arc de Triomphe. Le taxi est en retard. Tiens, Gilles Jacob, "Monsieur Festival de Cannes", passe devant moi. Il ne m’a même pas reconnu. Je lui pardonne. Trente minutes plus tard, après avoir été abordé trois fois par des individus qui se méprenaient sur mes allers-retours sur le trottoir parisien, j’entame une conversation téléphonique avec un ami bien placé dans le milieu du cinéma. Oui, je sais, j’ai des relations. C’est alors que le taxi arrive.

Scène 2 : la traversée

Je monte et m’excuse auprès du chauffeur de mon impolitesse car je continue à bavarder avec mon pote. J’ai juste le temps de lancer : "J’espère que vous ne m’emmenez pas à perpète parce que je n’ai pas de sous-vêtements de rechange". Le chauffeur fait un grand sourire et pendant le trajet, n’arrête pas de me jeter des œillades malicieuses. J’imagine que c’est parce qu’il m’entend raconter des conneries au téléphone : ragots, vannes bidons mais aussi infos de première bourre sur quelques productions hexagonales. On descend les Champs-Elysées et nous voilà déjà arrivés au Grand Palais. Terminus. Le portable vissé à l’oreille, je salue le chauffeur affublé d’un étrange sourire – que je ne vais pas tarder à comprendre – et je descends du véhicule.

Scène 3 : la suée

Je raccroche finalement dans un dernier éclat de rire et monte l’escalier de marbre. Une charmante personne m’accueille avec un grand sourire : "Vous êtes blogueur ? Alors, vous avez vu les photos et la caméra ?" Putaincestquoicebordel ?!! On a été filmé ? Je redescends les marches quatre à quatre pour rejoindre le sympathique Hubert qui prend en charge les blogueurs. J’arrive pour l’entendre expliquer à des confrères, ravis, qu’un appareil photo numérique avait été laissé sur la banquette arrière de chaque taxi. Evidemment, 99,9% des invités ont allumé l’appareil et découvert des photos d’orgies avec des femmes très peu vêtues – en fait, des images tirées de la série Borgia. Leurs réactions, hilares, étonnées, voire excitées, ont été filmées via une caméra cachée à l’avant du taxi. J’envoie un SMS à mon pote : "Y avait une caméra cachée dans le taxi". Réponse : "Oh merde". Je file expliquer à Hubert que je ne tiens pas à ce que mes conneries soient entendues dans la vidéo. Il me rassure. Je serai zappé de la vidéo souvenir. La soirée peut commencer.




Scène 4 : le cocktail

Introduit en tout bien tout honneur par une charmante hôtesse habillée en bonne sœur tendance SM, je pénètre dans un salon éclairé de rouge. Autel, prie-dieu, crucifix, encens… le décor évoque une antichambre moderne du Vatican. Une antichambre un peu particulière car, à bien y regarder, les bougies baignent dans des bols remplis de sang – enfin, d’un liquide qui ressemble à du sang… du moins, j’espère. Dans les toilettes, les lavabos et le miroir sont également souillés d’hémoglobine. En laissant ma place à un autre convive, je me sens obligé de préciser : "Je n’y suis pour rien". Heureusement, je tombe sur l’ami @Chandleyr près du bar. On discute de tout et de rien. On est bientôt rejoint par @MryEmery puis par @LeoSoeSanto qui, très gentiment, supporte ma rafale de questions sur la politique éditoriale des Inrocks. Deux coupes de champ’ plus tard (pour moi parce que je ne veux pas balancer mais le Chandleyr avait pris de l’avance), direction la salle de projo.



Scène 5 : la projection

A l’entrée de la salle, une bonne sœur sexy et un drôle de curé nous offrent une ostie… en chocolat blanc. Avec Chandleyr, je retrouve l’ami @FlorianL et je suis content qu’il soit assis à ma gauche plutôt que devant moi – j’avais oublié qu’il mesure bien 1,90 m en sortant de chez le coiffeur. Les deux premiers épisodes de la série sont projetés. Verdict : ça le fait. Bon casting, décors et photo très classe, mise en scène soignée du réal Oliver Hirschbiegel (La Chute, Invasion), scénar et dialogue ciselés (l’auteur, également producteur de la série, est Tom Fontana, à qui l’on doit Oz). L’histoire est prenante et les épisodes rythmés. Du coup, on est frustré de ne pas en voir plus. Débute alors le jeu des questions-réponses. Face au public, Fabrice de la Patellière, directeur de la Fiction chez Canal+, et Stanley Weber, qui interprète Juan Borgia. "Tu es le seul à prendre des notes", me vanne Florian. "Tu as une écriture de médecin", complète Chandleyr. J’en profite pour lui prendre le pouls, le rythme cardiaque est bon mais il faut qu’il y aille mollo sur la junk food.




Scène 6 : l’after

Retour dans la salle de réception. J’hésite à reprendre une coupe – je ne suis pas certain que Chandleyr en aie laissées... Je croise Stanley Weber et lui propose une interview vidéo au débotté. Il accepte. On se trouve un coin calme sous la Grande Verrière. J’improvise, Stanley joue le jeu. C’est dans la boîte, merci l’iPhone. J’enchaîne avec Fabrice de la Patellière. Même gentillesse, même disponibilité. It’s a wrap ! Direction le vestiaire. On me remet un imposant sac plein de goodies : dossier de presse luxueux, affichettes de la pub pour la série, clé USB en forme de bijou, boîte à cachou (ou à poison ? J’ n’ai pas osé goûter), fausse collerette de curé et un livre de photos signées Dave LaChapelle. Canal+ a mis le paquet pour assurer la promo de Borgia. J’ai juste une question : la jeune nympho qui a pris le taxi de retour avec moi, c’était aussi un goodie ou bien ?

Merci à Canal+ et Cake Paris ! Rendez-vous la semaine prochaine pour les interviews vidéo de Fabrice de la Patellière et Stanley Weber.

Le site officiel Borgia

Anderton

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