jeudi 8 septembre 2011

Deauville 2011 - The Dynamiter : l’anti-American dream


En salles : Avec The Dynamiter, Matthew Gordon signe à 40 ans un premier film plein de sensibilité. Ce réalisateur originaire du Maryland (USA) est venu le présenter au Festival de Deauville 2011. Très admiratif du cinéma français (un de ses films préféré est Vivre sa vie de Jean-Luc Godard), il a tenu à s’exprimer au public dans notre langue. Découvrez ci-dessous la vidéo de son intervention fort sympathique avant la projection.


The Dynamiter a pour décor le Mississipi, sorte de no man's land magique à ses yeux et que Gordon décrit comme une région très spéciale. Pour un Américain, c'est un endroit extrêmement poétique. A 14 ans, Robbie (William Ruffin, dont c’est le premier rôle) doit s'occuper seul de sa grand-mère et de son demi-frère. La mère a abandonné la maison, le père est inexistant et le frère ainé fait des apparitions furtives dans leur vie. L'adolescent n'a pas d'autre choix que de travailler pendant ses vacances d'été afin de subvenir aux besoins de sa famille.

La fin d'un mythe
Le réalisateur décrit cette situation comme une tragédie réaliste de la situation actuelle aux USA. Le rêve américain n'existe plus. Il est en train de changer. Le mythe "riche et célèbre" n'est plus représentatif des Etats-Unis. Les vraies valeurs existent et il faut travailler de plus en plus dur pour réussir. Le choix du Mississipi n'est pas anodin. C'est l'Etat le plus pauvre des USA et beaucoup de gens souffrent de la misère.


Faire un film sur un adolescent qui doit renoncer à ses rêves pour s'en sortir, était pour Matthew Gordon un projet longuement mûri. Le projet date d'il y a six ans. Il réalisait des courts métrages avec un groupe d'amis. Le scénario de The Dynamiter était déjà celui d'aujourd'hui. Il n'a presque rien changé. La difficulté a été de réaliser ses idées en les adaptant aux contraintes cinématographiques.
Matthew Gordon tenait beaucoup à créer des liens dans son équipe. Permettre aux acteurs de jouer avec leurs propres mots était le plus important. Résultat : une vision dramatique de l’Amérique, une famille déchirée qui va éclater dans l’atmosphère moite et pesante du Mississipi.

Mrs Peel


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