mardi 13 septembre 2011

Crazy Stupid Love : Et l'âme-soeur ? Elle bat le coeur !


En salles : Tous les bons échos, toutes les critiques positives que vous avez entendus ou lus à propos de Crazy Stupid Love sont mérités. Voici un film qui va vous faire marrer, et un peu pleurer, qui va vous donner la patate et l'envie de vous pencher sur votre manière de vivre. Rien que ça !


Le plus fort, c'est que Crazy Stupid Love est un pur produit hollywoodien. Codes narratifs, personnages, situations n'ont rien d'original. L'histoire aurait même pu déboucher sur une de ces comédies écoeurantes de bons sentiments, vite vues, vite oubliées. Jugez-en par vous même : un père de famille bien tranquille (Steve Carell) se fait larguer par sa femme (Julianne Moore), qui a eu une aventure avec un collègue (Kevin Bacon). L'époux écluse son chagrin dans un bar branchouille où officie un séducteur en série (Ryan Gosling). Lequel décide de transformer le mari abandonné en séduisant quadragénaire de nouveau sur le marché. Avouez qu'il y avait de quoi être inquiet.

Et bien, John Requa et Glenn Ficarra, les réalisateurs, ont réussi le sans faute, évitant les clichés, se jouant des codes ou les utilisant à fond avec beaucoup de finesse et d'intelligence. Après l'excellent I Love You Philip Morris, ces deux-là prouvent qu'ils ont tout compris à l'amour avec un grand A. Un sentiment qui peut te faire faire des choses énormes, très belles ou complètement ridicules ; un sentiment qui peut te donner envie de crier, de rire et de pleurer en même temps ; un sentiment qui peut te transformer en gros macho ou en petite fleur bleue. Et c'est tout ça qui arrive à nos héros. Pas de cynisme, ni de calcul dans la mise en scène du duo : juste de la sincérité et beaucoup de tendresse, avec ce qu'il faut de rire canaille au bon moment. 

Explosions de rires et de foufounes

Les vannes fusent et font mouche, comme lorsque le personnage interprété par Emma Stone déclare à celui incarné par Ryan Gosling, torse nu (et donc gaulé comme un dieu grec) : "Sérieux ? C'est comme si on t'avait photoshoppé !" Les séances de relooking et d'apprentissage de drague sont juste hilarantes.

Cette grande comédie est admirablement servie par les acteurs. Steve Carell excelle dans le rôle de ce père à la recherche de sa dignité... et de sa masculinité. Qu'il est drôle et émouvant ! Ryan Gosling fait exploser le compteur de testostérone. Quel charisme ! Il redéfinit le terme de métrosexuel et fait déglutir le spectateur hétéro de base - femmes et gays vont se liquéfier sur leurs sièges, explosions de foufounes garanties. Belle composition de Julianne Moore en femme titillée par le démon de midi, pleine de caractère et paumée, séduite par un bellâtre (Kevin Bacon au top) et encore amoureuse de son mari. Emma Stone est craquante et Marisa Tomei pétillante. 

Oui, je vous gave de qualificatifs mais je vous assure que le film les vaut bien. Oubliez la rentrée pluvieuse, l'ambiance merdique au taf et la soupe à la grimace à la maison. Seul(e) ou accompagné(e), allez voir Crazy Stupid Love. Faites-vous du bien. Beaucoup de bien.

Anderton


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Nous on a pas trop apprécié... quelques répliques drôles quand même mais quelle gnangnantise sur la fin...