Artistes : On l’a beaucoup vu, mais on a toujours du mal à retenir son nom. Et Cliff Robertson vient tout juste de mourir à l’âge de 88 ans. Le moment ou jamais de lui tirer le portrait, non ? A l’instar de Christopher Plummer, dont je vous avais parlé ici il y a quelques semaines, ce solide acteur américain, vous l’avez tous vu. Mais en raison d’un physique certes avantageux, mais un peu passe-partout, d’un jeu naturaliste, à rebours des méthodes de l’Actor’s studio alors en vogue auprès de sa génération, il est longtemps resté dans l’ombre et demeure pu connu du grand public . Pourtant, la liste des metteurs en scène qui l’ont fait tourner a de quoi faire saliver : Mankiewicz, Aldrich, de Palma, Walsh, Pollack, Fosse, Raimi…
Flash back en 9 films sur un ce grand acteur américain, dont la modestie est à l’image des quelques pauvres lignes qui ont annoncé son décès :
Spider-Man 1, 2 et 3 (2007, 2004, 2002) de Sam Raimi : l’oncle de Spider-Man, c’est lui ! Le rôle tendre et bourru du père de substitution de l’homme araignée permet à Cliff Robertson de se faire un visage auprès des jeunes générations. Belle pioche, après des années de disette.
Star 80 (1983), de Bob Fosse : j’en connais à Cineblogywood qui aurait aimé décrocher le rôle, c’est bel et bien Cliff Robertson qui incarne le mythique Hugh Hefner, le créateur de Playboy. Cruel et glamour, il s’impose dans ce biopic consacré à Dorothy Stratten, jeune starlette assoiffée de célébrité, et accompagnée par un mari jaloux et violent, puissamment incarnée par Eric Roberts. Le dernier film du génial Bob Fosse.
Obsession (1976) de Brian de Palma : Dans ce remake inavoué de Sueurs froides, il incarne l’homme d’affaires qui retombe amoureux d’une femme, sosie de sa 1ère épouse disparue 20 ans plus tôt. Sombre, ténébreux, mélancolique, il incarne avec précision le trouble amoureux, tel un James Stewart contemporain. Son plus beau rôle ?
Flash back en 9 films sur un ce grand acteur américain, dont la modestie est à l’image des quelques pauvres lignes qui ont annoncé son décès :
Spider-Man 1, 2 et 3 (2007, 2004, 2002) de Sam Raimi : l’oncle de Spider-Man, c’est lui ! Le rôle tendre et bourru du père de substitution de l’homme araignée permet à Cliff Robertson de se faire un visage auprès des jeunes générations. Belle pioche, après des années de disette.
Star 80 (1983), de Bob Fosse : j’en connais à Cineblogywood qui aurait aimé décrocher le rôle, c’est bel et bien Cliff Robertson qui incarne le mythique Hugh Hefner, le créateur de Playboy. Cruel et glamour, il s’impose dans ce biopic consacré à Dorothy Stratten, jeune starlette assoiffée de célébrité, et accompagnée par un mari jaloux et violent, puissamment incarnée par Eric Roberts. Le dernier film du génial Bob Fosse.
Obsession (1976) de Brian de Palma : Dans ce remake inavoué de Sueurs froides, il incarne l’homme d’affaires qui retombe amoureux d’une femme, sosie de sa 1ère épouse disparue 20 ans plus tôt. Sombre, ténébreux, mélancolique, il incarne avec précision le trouble amoureux, tel un James Stewart contemporain. Son plus beau rôle ?
Les Trois jours du Condor (1976), de Sydney Pollack : dans ce thriller paranoïaque désormais classique du genre (ah, Redford, Dunaway, New York…) c’est lui qui tire les ficelles. D’autant plus redoutable qu’il semble anodin. Le rôle le plus emblématique de sa carrière ?
Trop tard pour les héros (1970), de Robert Aldrich : Film de guerre qui a pour cadre la guerre du Pacifique, Trop tard pour les héros est une réflexion sur le courage, la violence et la virilité. Des thèmes chers au gros Bob, qui ne parviennent cependant pas à faire oublier Les 12 salopards, tournés 3 ans plus tôt. Aux côtés de Michael Caine, Cliff Robertson est l’un des 2 rescapés de ce jeu de massacre.
Charly (1968), de Ralph Nelson : Entre Forrest Gump et Vol au-dessus d’un nid de coucous, disons-le tout net, ce film est quasiment devenu invisible. Juste avant le Nouvel Hollywood, il faisait montre d’une attention particulière aux déclassés, aux misfits, aux desperados du rêve américain. Dans le rôle-titre d’un retardé mental, Cliff Robertson, justement, qui décroche alors l’unique Oscar de sa carrière.
Guêpier pour 3 abeilles (1967), de Joseph L. Mankiewicz. Dans cette adaptation modernisée et féminisée de Volpone, il incarne le secrétaire d’un roi sans couronne – le bien nommé Rex Harrison - , autour de ses 3 maîtresses, incarnée par 3 comédiennes un peu oubliées : Capucine, Susan Hayward et Edie Adams. Le brio de Mankiewicz au dialogue et à la réalisation, pour une comédie douce-amère qui dénonce les faux-semblants et les hypocrisies du genre humain. Indémodable, un classique..
Que le meilleur l’emporte (1964), de Franklin J. Schaffner. Un des fleurons du cinéma US du début des années 60 : scénario au cordeau de Gore Vidal, nervosité de la réalisation due à des hommes ayant fait leurs armes à la TV (Schaffner, donc, Frankenheimer, Lumet…), thèmes en prise avec l’actualité politique (le combat électoral de deux candidats à l’élection présidentielle), une tonalité proche du Parti démocrate. Bref, le cinéma de George Clooney, 40 ans avant… !
Les Nus et les morts (1958), de Raoul Walsh. Dans ce très grand film de guerre situé pendant la guerre du Pacifique et tiré du roman de Norman Mailer, il incarne avec beaucoup de justesse lun officier dans lequel la part d’humanité résiste à l’épreuve du combat. Longtemps resté comme le film de guerre absolu, avant Apocalypse now, Platoon ou Full Metal Jacket. Dommage qu’on ne le revoie pas plus souvent.
1 commentaire:
Mythique "rien" que pour son dialogue avec Redford à la fin des Trois jours (paranoïa, mystère et complot increvable, tout cela tellement bien distillé en quelques répliques)... Beaucoup de charisme et un faux air de/regard bleu piscine à la Robert Shaw. Bel âge,88 ans, belle vie, RIP.
Enregistrer un commentaire