Buzz : Comme beaucoup d'autres rédacteurs de Cineblogywood, et même de tas de gens que je ne connais pas mais qui ont bon goût, je suis fan de Schnock, la revue des vieux de 27 à 87 ans. Un lecteur de la première heure même. A l'occasion de la sortie du numéro 14, avec Jacques Dutronc en couverture, nous avons voulu connaître la playlist idéale de la bande originale de film selon Schnock.
C'est Christophe Ernault, le co-rédacteur en chef de la revue, qui s'y colle et on n'a pas été déçu. Dans son Top 8, il y a des grands noms et des compositeurs de l'ombre, des morceaux cultes et des raretés. Ça groove, c'est poignant. Allumez l'ampli et posez délicatement le saphir sur le sillon du vinyle. Paroles de Christophe Ernault.
1) GALT MC DERMOT : RHINOCEROS (MAIN THEME)
C’est le mec qui composé Hair. Il n’a pas fait beaucoup de B.O. mais quand il s’y est mis c’était pas pour changer les ampoules. Une espèce de funk gothique à l’envers, chelou. Très peu de choses à jeter. Evidemment, j’ai jamais vu ce film. Y’a un fabuleux reportage qui a été fait par des Français sur McDermot et son importance chez les rappeurs US.
2) MICHAEL GORE : FAME (HOT LUNCH JAM)
Alors ça c’est plutôt des souvenirs. De la nostalgie. L’intro... La scène dans la cafétéria... Le tout. Ce Michael Gore n’a pas fait grand-chose à part ça. C’est bizarre. Le morceau-titre était impecc’ et I Sing The Body Electric aussi... Bon. Si vous voulez mon avis il n’aurait jamais dû associer une chanson à l'intro qui vaut par elle-même et aurait pû durer trois heures sans que personne ne moufte. M’enfin.... Suffit de sampler.
3) ENNIO MORRICONE : LA POURSUITE IMPLACABLE / REVOLVER (LOUNGE MUSIC 1)
Pas du tout représentatif du travail de ce monsieur. Et en même temps montrant son éclectisme. Ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est qu’il n’a pas toujours l’air de trop s’inquiéter de la qualité des films qu’il illustre - ici, en l’occurrence, un polar dont le titre seul fait rêver.
4) FRANCIS LAI : INTERNATIONAL VELVET (CROSS COUNTRY)
Souplesse du swing et de la coupe de cheveux de Francis Lai. Une sorte de Discobol. Avec un cheval sur la pochette en plus. Cool.
5) PHILIPPE SARDE : LE CHAT (THEME)
C’est très français, ça. Philippe Sarde est très français. Parfois trop. C’est le Rouget de Lisle de la Gaumont.
6) PIERRE JANSEN : LES BICHES (TITOLI DI TESTA)
Ok, y'a De Roubaix, Magne, Sarde, Lai, Delerue, Colombier et ma tante mais y’a aussi Jansen dans le genre fleuron de l’industrie locale. Certes, il est moins pop, moins cool, moins corporate. Il est Jansen-iste. Génie absolu du grincement, comme son alter-ego, Chabrol.
A écouter sur Deezer
7) ERIC DEMARSAN : L'ARMEE DES OMBRES (THEME DE GERBIER)
Adéquation totale entre le son et l’image. La musique idéale pour saboter des trains.
8) JACQUES HIGELIN : CANDIDE 80
Film oublié, tellement 80, avec ce tour de force d’Higelin, pas du tout mandaté pour ce genre de commande. C’est plus des souvenirs. Mais ça compte aussi le souvenir. Et contrairement à d’autres trucs, le souvenir que j’en ai, la nostalgie qui le protège, résiste toujours à la réécoute.
Ça vous a plu ? Vous en voulez encore ? Ecoutez donc Bleu, Blanc, Schnock sur Ouï FM, coprésentée par Christophe Ernault (aka Alister) et Mathieu Alterman.
Retrouvez notre interview de Christophe Ernault : "A la revue Schnock, notre message est moderne".
Suivez Christophe Ernault sur Twitter : @SchnockRevue
et allez faire un tour sur le site officiel de Schnock.
Anderton
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