En salles. : Je n’aime pas les livres de Beigbeder. Je n’aime pas les films de Jan Kounen. Pourtant, sensible à la pression marketing autour de sa sortie salle, je suis allé voir 99 F, dont voici la bande-annonce. Je n'aurais pas dû...
Entre le mysticisme branché du réal et le snobisme affiché du scribouillard (il faudrait sans doute ajouter la vénalité du producteur), le film s'embourbe dans la dénonciation d'une publicité conquérante et sans créativité. Oscillant constamment entre le réquisitoire dépassé pour lecteurs de teknikart et la comédie lourdingue pour abonnés Télé 7 jours, 99 francs tente de dénoncer la publicité en travestissant ouvertement ses codes.
La transgression manque de finesse, comme la mise en scène d'originalité. Les séquences pop indigestes, tournées à la façon de clips abrutissants, succèdent à des scènes durant lesquelles il ne se passe rien, excepté une longue énumération de poncifs sensés décribiliser ceux qui les disent.
Publicité ou cinéma ?
Les intentions restent louables mais elles sont imposées avec un tel opportunisme qu'elles en deviennent suspectes. Le ton est péremptoire alors que le talent est inexistant : Jan Kounen devrait se contenter de faire de vrais pubs, ou de vrais clips, plutôt que des faux films. Octave, le personnage joué par Jean Dujardin, dit que lorsqu’il va au cinéma les pubs sont bien souvent meilleures que le film. Je ne pensais pas pouvoir être un jour de son avis...
Mon conseil: A voir pour le culot du réal qui ose terminer son film sur un message moralisateur alors qu'il n'est apparu (et ne survit ?) que grâce à la pub.
Sentenza (Malavida)
Publicité ou cinéma ?
Les intentions restent louables mais elles sont imposées avec un tel opportunisme qu'elles en deviennent suspectes. Le ton est péremptoire alors que le talent est inexistant : Jan Kounen devrait se contenter de faire de vrais pubs, ou de vrais clips, plutôt que des faux films. Octave, le personnage joué par Jean Dujardin, dit que lorsqu’il va au cinéma les pubs sont bien souvent meilleures que le film. Je ne pensais pas pouvoir être un jour de son avis...
Mon conseil: A voir pour le culot du réal qui ose terminer son film sur un message moralisateur alors qu'il n'est apparu (et ne survit ?) que grâce à la pub.
Sentenza (Malavida)
2 commentaires:
J'ai aimé... Un peu too much dans la réalisation - comme souvent avec Kounen - un brin démago, mais parfois drôle, parfois déprimant, parfois juste... Puis bon, quand un film français arrive à se lacher un peu dans la réalisation, je trouve ça vite sympathique (j'aime Technikart ceci dit, ça doit expliquer les choses...)
Sentenza, tu n'as jamais autant mérité ton pseudo qu'aujourd'hui !Bravo
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