mercredi 18 février 2015

Pas de répit pour les salauds : l'inspecteur est une ordure


En DVD : Amateurs de polars, réjouissez-vous ! TF1 Vidéo sort 16 DVD dans sa collection Polars du monde. Parmi lesquels, deux inédits. Aujourd'hui, on s'intéresse à Pas de répit pour les salauds (No habra paz para los malvados, 2011), un thriller bien sombre et bien dur, avec un anti-héros comme on les aime.



Gueule de gitan et gueule de bois, Santos Trinidad se torche au rhum-Coca dans un bar madrilène avant de se terminer dans une boîte de strip-tease bien glauque qui s'apprête à fermer. Mais il le veut son énième rhum-Coca et il sort sa plaque de flic pour bien montrer au proprio, à la serveuse et au videur qu'il boira comme il a prévu de le faire. Ils attendront avant de baisser le rideau de fer. Et puis, tout part en couilles. Et l'histoire prend une tournure imprévue puis une autre. Je n'en dis pas plus et d'ailleurs, je vous déconseille de regarder le trailer ci-dessous. Pas parce qu'il n'est pas bien, au contraire, mais parce que moins vous en saurez, mieux ça vaudra.

Le récit nous amène à suivre une "enquête" de ce flic brutal au passé douteux. On le voit se démener, mettre à profit tout son art pour une seule cause : sa gueule. Car Santos veut sauver sa peau. A tout prix.

Santos Trinidad est interprété par José Coronado qui, pour le coup, s'est fait la tête de Ian McShane (Deadwood). Regard aussi froid que le métal de son flingue, il interprète un salaud auquel on est bien obligé de s'attacher, sans pour autant l'aimer. C'est fort. La réalisation, signée Enrique Urbizu, est digne des meilleurs thrillers américains : pas de caméra parkinsonienne mais des plans soignés et une photo léchée. La tension s'installe via le cadrage et des plans qui se posent. Jusqu'à l'irruption de la violence.

Le DVD contient un making of classique. L'intérêt n'est pas là mais bel et bien dans le film. Couillu. Sauvage.

Anderton





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