En salles : On juge souvent un film à ce qu’il en reste après l’avoir vu : un trouble, une impression, des réflexions, quelques séquences... Hier je suis allé voir Toute première fois et la seule image qui continue à hanter mon esprit est celle de la bite de Franck Gastambide frappant violemment son abdomen au rythme effréné de ses coups de reins. Partant de là, il est difficile pour moi d’assurer une critique objective : un film qui ose la bifle ne peut pas être mauvais.
Certes, le pitch est extrêmement succinct et ne sert que de prétexte à une succession de situations burlesques pas très subtiles (mais parfois très drôles) ; certes, la dernière partie manque de rythme et est assez convenue; certes, certains personnages sont de telles caricatures qu’ils provoquent un léger malaise ; certes... Mais il y a la bifle et cette bifle est le symbole d’un cinéma français qui ose enfin s’aventurer sur des terres conquises depuis des années par la comédie US à la Judd Apatow.
Quand la bifle fut venue
Si seulement cette bifle pouvait résonner aux oreilles des producteurs et réalisateurs de notre beau pays pour qu’ils arrêtent de nous proposer des comédies poussives, standardisées, tellement compromises qu’elles réussissent l’exploit de nous déplaire mollement. Qu’on se le dise, et malgré tous ses défauts, Toute première fois, réalisé par Noémie Saglio et Maxime Govare, apporte un vent de fraîcheur et de nouveautés jouissif par son ancrage dans une thématique actuelle, son traitement totalement désinhibé et sa mise en avant d’un cast original, talentueux (outre Franck Gastambide, Pio Marmai, Camille Cottin, Lannick Gautry et Adrianna Gradziel), qui a le mérite de faire chuter la moyenne d’âge des acteurs français habituellement dévolus aux rôles "comiques"...
J’espère que ce vent sera porteur d’un avenir radieux rempli de bifles et autres baffles pour le cinéma français.
Sentenza (back from hell)
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