vendredi 15 mai 2015

Le Festival de Cannes selon Laurent Cotillon (Le Film français)


Buzz : Laurent Cotillon est directeur exécutif d'une publication incontournable, Le Film français, qui devient quotidien pendant le Festival de Cannes. Inutile de préciser que, même s'il bosse souvent à la plage (des palmes), Laurent n'est pas venu sur la Croisette pour faire bronzette. Nous lui avons soumis notre Questionnaire cannois (découvrez toutes nos interviews). En Une de son Cannes perso : beaucoup de rencontres, une fête surréaliste avec Indy et une soirée démentielle avec les Blues Brothers.



Qu'allez-vous faire à Cannes ?
J’y vais pour éditer deux quotidiens : Le Film français, qui couvre toute l’actu du festival et du marché du film, et le Cannes Market News, le quotidien en langue anglaise du Marché du film que nous co-éditons avec le Festival. En tout, nous sommes 35 personnes pour écrire, mettre en page, fabriquer, commercialiser la pub, etc.

Combien de fois avez-vous participé au Festival ?
C’est ma 18e édition.

Qu’attendiez-vous de cette édition 2015 ?
Du plaisir avant tout ! Devant l’écran, et dans notre travail...

Quel est votre plus grand plaisir pendant le Festival ?
Probablement les déjeuners du Film français (quand il fait beau !). Chaque jour, nous recevons sur la Plage des palmes 10 à 15 personnalités françaises ou étrangères du monde du cinéma et de l’audiovisuel. Cela peut aussi bien être des producteurs, institutionnels, patrons de chaînes de télévision, que des comédiens ou des réalisateurs. C’est toujours un moment sympa de se retrouver autour de la table avec de grands noms et, dans l’immense majorité des cas, des convives très agréables.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?
Les geignards. Oui, travailler à Cannes est épuisant, stressant. Mais il faut prendre un peu de recul sur ce que l’on vit, et la chance que l’on a de le vivre ! C’est comme si un journaliste sportif se plaignait de couvrir les Jeux olympiques...

Quel est votre plus beau souvenir ?
Ma première montée des marches. J’ai attendu 10 ans pour le faire, car ça ne m’attirait pas plus que ça. Lorsque j’ai eu l’occasion de monter les marches pour Indiana Jones et le Royaume du crâne de Cristal [en 2008, NDLR], avec Steven Spielberg, George Lucas, Harrison Ford, j’ai sauté sur l’opportunité. Et ça a été un moment fort. La fête en tout petit comité qui a suivi – on m’y avait convié malgré l’interdiction à la presse – était surréaliste : on y croisait des stars légendaires en toute décontraction... Un moment unique.


Qu’y a-t-il dans votre valise ?
Des vêtements en quantité ! il faut tenir la distance : costumes, chemises, etc. Pas question d’opération pressing sur place. Plus un livre qui a peu de chances d’être terminé, une tablette pour télécharger L’Equipe le matin, des objets que mes filles me confient... Et du doliprane !

Quel est votre truc pour tenir le coup pendant la quinzaine ?
Des nerfs solides, et la bonne humeur, pourtant pas toujours facile à tenir (et pas toujours tenue). Plus la perspective de moments sympas : un dîner avec quelqu’un qu’on apprécie, un film... Et surtout, ne pas oublier la chance qu’on a d’être dans ce lieu mythique, pour le plus grand festival de cinéma du monde.

Pour quel(le) artiste redeviendriez-vous un fan de base si vous le/la croisiez sur la Croisette ?
Spielberg, Lucas, Miyazaki, Lasseter, Coppola... Et cette année, George Miller. Le seul réalisateur capable de passer de Mad Max à Babe. Respect.

Votre fête cannoise la plus délirante, c’était où et quand ?
La fête des Blues Brothers 2000 en 1998, sans aucune hésitation (ici, quelques photos). Lorsque je suis arrivé sur cet interminable tapis rouge qui était déroulé devant le Palm Beach, tout au bout de la Croisette, les flashs crépitaient au fil de mes pas : B.B. King me suivait, guitare à la main ! A l’entrée, on vous fournissait chapeau noir et paire de Ray-Ban Wayfarer, et vous entriez ensuite dans un lieu démentiel, avec tout le personnel habillé en policiers américains. La soirée était démentielle, digne de Gatsby, et le clou de la soirée a été le concert des Blues Brothers, auxquels s’était joint B.B. King. Tout le monde s’attendait à un passage éclair. Ils ont tenu plus d’une heure trente dans une atmosphère de feu !

Quelle est votre Palme d’or préférée ?
Apocalypse Now !



Quel est votre programme après le Festival ?
Sommeil, famille, et boulot pour préparer la suite... Le mois de juin est toujours chargé !


Suivez Laurent Cotillon sur Twitter : @lcotillon et @lefilmfrancais

Anderton


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