mardi 5 mai 2015

Festival d'Udine : Jackie Chan, bombasse et condom comedy


Buzz : Comme chaque année, le Festival d'Udine (découvrez notre dossier), près de Venise, a mis en avant la production asiatique, avec pour cette 17 édition (23 avril-2 mai) en trio de tête 12 films japonais, 10 sud-coréens et 8 chinois. Cineblogywood y était ! On a beaucoup écarquillé les yeux et pas mal levé le coude. Compte-rendu.




Comme tous les ans, Le festival commence sous une profusion de prosciutto et de vino blanco du Frioul (Italie oblige), avant un film d’ouverture digne d’un festival de Cannes à venir : Dragon Blade ! Réalisé par Daniel Lee, le film a pour tête d'affiche une star mondiale : Jackie Chan. Lequel a fait le déplacement à Udine. Dans une salle chauffée à blanc, il a reçu le prix du Festival pour l’ensemble de sa carrière, avant la projection du péplum dans lequel il partage l’affiche avec Adrien Brody, John Cusack et… Laurie - qui doit être sa meilleure amie. Comme beaucoup de films, et pas qu’asiatiques, celui-là est quand même beaucoup trop long mais il a su séduire le public chinois car il a explosé les chiffres du box-office local.


Dès le lendemain,on attaque avec Breakup Buddies de Ning Hao (Chine), sorte de road movie sur un dépressif qui ne se remet pas de son divorce. Il va être pris en charge par son meilleur ami qui lui promet un voyage dédié à l’alcool, aux femmes et au fun.


Puis on enchaîne avec La La La at Rock Bottom de Yamashita Nobuhiro (Japon), sur un chanteur de rock qui, après un accident, devient amnésique mais ne se souvient que d’une chose : qu’il était chanteur de rock... Pas très prenant comme histoire, voire ennuyeux.



Vient la projection de The Gifted de Chris Martinez (Philippines). Alors là, Udine a sorti le grand jeu. Outre la présence du réal, l’actrice philippine Anne Curtis est venue présenter le film et a mis la salle en transe. C'est l’histoire de deux ados surdouées, l’une obèse et l’autre couverte d’acnée, qui se tirent la bourre aux examens scolaires. Jusqu’au jour où elles découvrent les bienfaits de la chirurgie esthétique. Et là... Sortez les bombasses ! Lesquelle vont rivaliser de méchanceté et d’ingéniosité pour prendre le cœur d’un bellâtre philippin musclé à souhait. Film jubilatoire et de bon mauvais goût ! Un triomphe !!!


Changement d'ambiance avec Confession de Lee Do-Yun (Corée du Sud). Histoire d’une arnaque à l’assurance qui tourne au drame avec en toile de fond, le traumatisme vécu par un des protagonistes : son abandon en pleine forêt lors de l'adolescence. Noir, Violent, Bon film qui gâte le sommeil.


On reste en Corée du Sud avec Ode To My Father de JK Young. Ce film nous raconte l’histoire d’un homme qui, enfant, a perdu sa sœur et son père dans un bateau de réfugiés. Il connaîtra le dur travail dans les mines en Allemagne et l'enfer de la guerre du Vietnam mais n'aura de cesse de retourner dans son pays pour retrouver sa sœur et son père. Beau mélo. Certains ont versé quelques larmes. Ode To My Father a reçu le prix du Public.


Enfin, je termine avec Rubbers de Han Yew Kwang (Singapour). Ce film est décrit comme une "Condom-Comedy". Au risque d’en décevoir beaucoup, je n’ai tenu qu’un quart d’heure. Le concept de faire un film sur des capotes, pourquoi pas mais l’hystérie des petites comédiennes aux voix aigues m’ont fait quitter prématurément la salle de projo. On est loin du film japonais où le héros n’avait de cesse de prendre en photo les petites culottes des écolières !!!



Le Festival d'Udine (Far East Film Festival) reste la valeur la plus sûre au niveau du cinéma asiatique, et je ne parle même pas de la gastronomie italienne de cette province... Vivement 2016 !

Marge S


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