Buzz : C'est parti pour la "saison 3" de notre Questionnaire cannois (découvrez nos interviews) ! Le principe : Cineblogywood soumet à des professionnels du cinéma douze questions sur leur Festival de Cannes. Premier rendez-vous avec Marc Missonnier.
Producteur d'une soixantaine de longs-métrages via Fidélité Films et de séries via Lincoln TV, il est également président de l'Association des producteurs de cinéma (APC) et, à ce titre, membre du conseil d'administration du Festival de Cannes. Dans son Cannes perso, il n'y a pas de midinettes mais des projets, une Palme d'or érotique et ambiguë, sans oublier Maradona.
Qu'allez-vous faire à Cannes ?
Voir des films, faire le point de mes projets - en cours ou futurs - avec des partenaires français mais surtout étrangers, faire le tour des vendeurs qui vendent mes films au marché, participer à des rendez-vous ou des réunions sur des sujets politiques qui concernent le cinéma, assister au conseil d'administration du Festival - dont je suis un des membres -, boire des coups et voir des amis...
Combien de fois avez-vous participé au Festival ?
J'y suis allé pour la première fois à 20 ans, comme étudiant membre du ciné-club de Sciences-Po, en 1990, et je n'ai jamais manqué une édition depuis. Ce sera donc mon 25e Cannes.
Qu’attendez-vous de cette édition 2015 ?
Je suis toujours curieux de découvrir la sélection de Thierry Frémaux, en particulier les films français. Je suis sûr que La Tête Haute d'Emmanuelle Bercot (dont nous avions produit Elle s'en va) est un film formidable.
Quel est votre plus grand plaisir pendant le Festival ?
Découvrir des films dont je ne sais rien par avance. Cela n'arrive pas dans la vraie vie. On n'est jamais vierge avant de voir un film, sauf à Cannes. Bien qu'avec Twitter maintenant, les rumeurs se propagent instantanément... Mais le moment où le générique du festival apparaît sur l'écran avec cette musique si reconnaissable est un moment toujours délicieux.
Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?
Les chapelles, les jugements sur les films qu'on connaît par avance, avant même d'avoir vu les films.
Quel est votre plus beau souvenir ?
La montée des marches de Swimming Pool de François Ozon [en 2003, NDLR], notre premier film en compétition avec Olivier Delbosc, mon associé. C'était magique !
Qu’y a-t-il dans votre valise ?
Un smoking bien sûr !
Quel est votre truc pour tenir le coup pendant la quinzaine ?
S'accorder une vraie nuit de repos au bout de 4-5 jours, sinon impossible de tenir...
Pour quel(le) artiste redeviendriez-vous un fan de base si vous le/la croisiez sur la Croisette ?
J'ai horreur des comportements de midinette. Les selfies très peu pour moi, même sur les marches...
Votre fête cannoise la plus délirante, c’était où et quand ?
Après la présentation du documentaire d'Emir Kusturica sur Maradona, qu'on a coproduit [Maradona par Kusturica, 2008, NDLR], avec concert du No Smoking Orchestra et Maradona au milieu de la foule en délire...
Quelle est votre Palme d’or préférée ?
J'ai adoré La Leçon de Piano. Je l'ai revu il n'y a pas longtemps et le film reste d'une force érotique et d'une ambiguité sur les personnages vraiment très fortes. Il est encore plus original et particulier que dans mon souvenir.
Quel est votre programme après le Festival ?
Je suis content de rentrer ! Autant j'ai hâte de partir à Cannes chaque année, autant j'en ressors tellement épuisé à la fin que j'ai hâte d'en partir.
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